Un des "cons" s'indigne contre le "mur"

Philippe Schmitt, le père d'Anne-Lorraine Schmitt, assassinée de 34 coups de couteau par un récidiviste dans le RER en 2007, est scandalisé d'avoir figuré sur le "mur des cons" du Syndicat de la magistrature.
Philippe Schmitt, le père d'Anne-Lorraine Schmitt, assassinée de 34 coups de couteau par un récidiviste dans le RER en 2007, est scandalisé d'avoir figuré sur le "mur des cons" du Syndicat de la magistrature. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul avec Jean-Gabriel Bourgeois , modifié à
TEMOIGNAGE E1 - Philippe Schmitt, père d'une jeune fille assassinée, confie sa colère.

L’INFO. "Je suis scandalisé". Philippe Schmitt, le père d'Anne-Lorraine Schmitt, assassinée de 34 coups de couteau par un récidiviste dans le RER en 2007, n'en revient toujours pas d'avoir figuré sur le "mur des cons" du Syndicat de la magistrature. Ce mur a été dévoilé lundi dans une vidéo par le site Atlantico et a provoqué depuis d'importants remous. 

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"Inimaginable". "C'est un véritable scandale parce que j'estime qu'on a une histoire dramatique",  confie Philippe Schmitt au micro d'Europe 1. "Que notre histoire serve de défouloir à des prétendues blagues de potaches : je trouve cela inimaginable".

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"Pas de criminel ou de violeurs". Outre Philippe Schmitt, le "mur des cons" présentait les portraits de personnalités politiques de droite, principalement, ainsi des que des figures du monde médiatique. Le père d'une des victimes du tueur en série Guy Georges, Pascale Escarfail, a lui aussi été épinglé par les syndicalistes du SM.

"Il n'y a pas de photos de criminels, de récidivistes ou de violeurs mais il y a surtout les photos de deux pères de victimes qui se sont battus et qui ont un grand tort : ils souhaitent que d'autres enfants ne connaissent pas le sort que leurs enfants ont connu", déplore Philippe Schmitt.

Des suites judiciaires. Et le père d'Anne-Lorraine Schmitt de menacer. "Bien évidemment, je ne vais pas en rester là", prévient-il. "Je veux porter plainte et je ne vais pas me contenter d'excuses". Pour lui, "les gens qui se sont amusés n'ont plus leur place dans la magistrature".

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- Quelles suites judiciaires pour le "mur des cons" ?

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