Un dealer présumé remis en liberté

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avec AFP

Un trafiquant de drogue présumé vient d'être remis en liberté après un impair procédural d'un juge des libertés et de la détention (JLD) de la cour d'appel de Nîmes, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat qui va porter plainte pour "faux en écriture publique". Le procureur général a ordonné mercredi la "remise en liberté immédiate" de Pierre Lopez, en détention provisoire à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) pour une affaire de trafic de stupéfiants. En cause, une ordonnance de prolongation de la détention "entachée de graves irrégularités", a expliqué Me Victor Gioia, conseil de Pierre Lopez. Après l'annulation d'une première convocation pour le 24 mars, une nouvelle convocation lui avait été adressée le 23 mars pour le lendemain, tout en restant datée du 2 mars. En outre, précise-t-il, "le code de procédure pénale prévoit qu'il faut un délai de cinq jours entre le moment où le juge envoie la convocation et le débat contradictoire", ce que n'a pas respecté le magistrat, selon l'avocat. Averti de ce problème, le juge aurait refusé de reporter l'audience "au motif qu'il n'était plus dans les délais", la détention provisoire du mis en cause prenant fin le 26 mars. Face à ces "faits gravissimes dans un Etat de droit", une plainte va être déposée pour "faux en écriture publique et détention arbitraire" et le Conseil supérieur de la magistrature saisi. De son côté, la Chancellerie a indiqué avoir saisi l'inspection générale des services judiciaires d'une enquête administrative.