Un couple veut garder son renardeau

Le renardeau avait été recueilli par les Delanes l'an dernier. Ces derniers réclament désormais la garde de l'animal sauvage.
Le renardeau avait été recueilli par les Delanes l'an dernier. Ces derniers réclament désormais la garde de l'animal sauvage. © MAXPPP
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Les Delanes réclament le droit de garde de Zouzou, qui est devenu leur animal de compagnie.

Après l'histoire de Rosemary et Roger Marty avec Gaston le sanglier, c'est cette fois pour un renardeau que se bat un couple du Sud-Ouest. Anna-Paul et Didier Delanes souhaitent garder à leur domicile un jeune renard recueilli il y a un an. Mais le couple doit faire face à la justice, qui leur interdit l'hébergement de l'animal sauvage.

Les Delanes, qui résident à Gardonne, en Dordogne, ont comparu jeudi devant le tribunal de grande instance de Bergerac, pour obtenir le droit d’héberger chez eux l’animal, baptisé Zouzou. Ce dernier avait été adopté petit par les Delanes alors qu’il risquait la mort au bord d'une nationale. La justice a finalement autorisé les propriétaires du renardeau à garder leur atypique animal de compagnie mais seulement jusqu’au 29 juin prochain.

Une autorisation provisoire

Au-delà de cette date, Zouzou devra gagner les locaux de la Dame Blanche, un centre animalier spécialisé situé dans le Calvados. En attendant la délivrance d’un certificat de capacité, il restera dans le refuge durant au moins un an, ce que refusent catégoriquement ses maîtres.

"Quand nous voudrons récupérer Zouzou, une fois les problèmes de paperasse réglés, il sera déjà retourné à l'état sauvage, faute de caresses. Zouzou, nous le garderons", a ainsi réagi Didier Delanes, cité par le journal Sud Ouest.

Des groupes de soutien se sont créés

Pour que Zouzou puisse encore longtemps bénéficier de l’affection de ses maîtres, plusieurs groupes de soutien ont été créés. La page Facebook du renardeau rassemble ainsi plus de 180 membres, et des tee-shirt ont été imprimés à l’effigie de l’animal.

Mercredi prochain, les Delanes rencontreront le médiateur de la préfecture afin de régler le litige. Pour l’heure, en opposant un refus catégorique à la justice, Didier et sa femme prennent le risque de voir la peine qu'ils encourent pour "détention d'un animal sauvage et nuisible à domicile" s'alourdir. Le couple est déjà passible d'une peine de prison d'un an et de 15.000 euros d'amende.