Trois Saoudiennes refoulées à Roissy

Trois Saoudiennes arrivées en portant une burqa lundi à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle ont été interdites d'entrée en France. Elles ont en fait préféré rebrousser chemin plutôt que de montrer leur visage lors des contrôles d'usage.
Trois Saoudiennes arrivées en portant une burqa lundi à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle ont été interdites d'entrée en France. Elles ont en fait préféré rebrousser chemin plutôt que de montrer leur visage lors des contrôles d'usage. © REUTERS
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Pierre de Cossette avec Mounia Van de Casteele , modifié à
- Les trois femmes ont préféré retourner dans leur pays plutôt que d'enlever leur niqab.

C'est une situation inédite. Trois Saoudiennes arrivées en portant un niqab lundi à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle ont été interdites d'entrée en France, selon les informations recueillies par Europe 1. Elles ont en fait préféré rebrousser chemin plutôt que de montrer leur visage lors des contrôles d'usage.

Un banal contrôle d'identité

Les trois Saoudiennes étaient arrivées lundi à 14h35 en provenance de Doha, au Qatar, à bord d'un avion de la compagnie Qatar Airways. Quelques minutes plus tard, Terminal 1, les trois femmes présentent leur passeport saoudien aux fonctionnaires de police lors des contrôles d'usage d'entrée sur le territoire.

Problème : ceux-ci sont incapables de vérifier si leur visage correspond bien à la photo d'identité qui figure sur leurs papiers. Et pour cause, les passagères refusent catégoriquement de lever le voile qui leur recouvre intégralement le visage, excepté les yeux.

Retour dans le Golfe le soir même

Les policiers expliquent alors à ces femmes voilées que la procédure est obligatoire pour entrer sur le sol français. Et, contre toute attente, calmement, sans incident, les trois passagères, âgées de 20 à 45 ans, préfèrent rebrousser chemin.  "Elles ont reçu une contravention de 2e classe, conformément à la loi", assure une source aéroportuaire. Les passagères sont reparties en direction du Golfe quelques heures plus tard.

Une première, de mémoire de policier, qui tient à rappeler que la procédure ne relève pas de la discrimination. "Même un mec avec un masque de Mickey aurait été refoulé", a glissé une source policière à Europe 1.