SeaFrance : Chérèque réitère sa "honte"

"Il y avait une présomption d'innocence, maintenant il y a des faits qui sont concrets", a-t-il dit lors du Grand Jury Europe 1, Le Parisien et i>Télé, sans toutefois préciser lesquels.
"Il y avait une présomption d'innocence, maintenant il y a des faits qui sont concrets", a-t-il dit lors du Grand Jury Europe 1, Le Parisien et i>Télé, sans toutefois préciser lesquels. © Europe1
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avec agences , modifié à
D'après son leader, la CFDT se penchera jeudi sur l'exclusion de la section SeaFrance.

François Chérèque tape du poing sur la table. La CFDT, en désaccord avec la CFDT Maritime Nord sur la stratégie de reprise de la compagnie SeaFrance, qu'elle soupçonne par ailleurs de malversations dans le fonctionnement du syndicat, réunira jeudi son bureau national pour exclure cette section. Le leader de la CFDT l'annoncé dimanche au micro sur Europe1/i-télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, réitérant au passage son sentiment de "honte" à propos de la CFDT Maritime Nord, majoritaire chez SeaFrance.

Des faits concrets

"Il y avait une présomption d'innocence (...), maintenant il y a des faits qui sont concrets", a-t-il dit, renforçant ces soupçons de malversations à l'encontre des principaux responsables de la section, sans pour autant donner de détails. François Chérèque a précisé qu'il proposera, jeudi prochain, au bureau national de la CFDT "d'entrer dans une procédure de radiation" du syndicat CFDT Maritime Nord, forte d'environ un millier d'adhérents, étape statutairement indispensable avant l'éviction des responsables de cette section.

Les instances nationales de la CFDT se fondent notamment sur un rapport de la Cour des comptes de 2009 épinglant le monopole des recrutements par le syndicat majoritaire, les avantages octroyés à ses délégués et son "emprise" sur la direction de l'époque.  

"Il y a une autre CFDT, qui est honnête"

Parallèlement, François Chérèque a lancé un appel aux salariés de SeaFrance en leur demandant de s'adresser ou de rejoindre la section CFDT de la société Philippe Louis Dreyfus intéressée par la reprise d'une partie de son personnel (880 personnes), une solution que la CFDT de Seafrance a toujours écarté. La CFDT maritime Nord affirme en effet qu'elle étudie toujours avec Eurotunnel un projet de reprise de la compagnie dans le cadre d'une société d'économie mixte.

Selon le Journal du dimanche, la société Philippe Louis Dreyfus devrait lancer sa ligne d'ici quinze jours après avoir déposé une demande d'autorisation auprès des autorités portuaires de Calais et de Douvres.    "Il y a une autre CFDT, qui est honnête", a insisté François Chérèque à l'adresse des salariés de SeaFrance. "Nous pouvons travailler avec vous pour être réintégrés chez Philippe Louis Dreyfus. Faites nous confiance", a-t-il ajouté avant de conclure, martial: "Cette CFDT-là (celle de SeaFrance), ce n'est pas nous. Cette CFDT-là, nous n'en voulons plus. Cette CFDT-là, nous allons la mettre dehors".