Sarkozy était sur écoute depuis septembre

Nicolas Sarkozy était sur écoute depuis septembre dernier, Ayrault assure ne l'avoir su que le 26 février dernier.
Nicolas Sarkozy était sur écoute depuis septembre dernier, Ayrault assure ne l'avoir su que le 26 février dernier. © REUTERS
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et Alain Acco , modifié à
INFO E1 - C'est pourtant seulement le 26 février que les juges ont alerté le procureur financier.

Nicolas Sarkozy sur écoute depuis 6 mois. Sur France 2 mardi soir, le Premier ministre a reconnu que lui et la garde des Sceaux savaient depuis le 26 février que Nicolas Sarkozy était sur écoute, sans pour autant connaître le contenu des conversations enregistrées. Manuel Valls, quant à lui, affirme qu'il a appris la nouvelle par la presse et pas avant. Comment et quand l’information est-elle vraiment remontée jusque dans les cabinets ministériels ? Dans le cadre d’une enquête sur le financement de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy a en réalité été mis sur écoute par les juges d’instruction dès le 3 septembre dernier, selon les informations d'Europe1. 

C'est seulement le 17 février que les juges ont alerté le procureur financier. Une décision motivée par les soupçons suscités par la teneur des enregistrements des conversations entre l’ancien président de la République et son avocat, Maître Thierry Herzog. Ils laissent penser que les deux hommes sont informés de l’avancée de l’enquête sur l’affaire Bettencourt par un magistrat de la Cour de Cassation qui aurait discuté en tête-à-tête avec d'autres membres de la.Cour En échange, ce dernier obtiendrait un poste à la Cour de Révision de Monaco, ce que la principauté a depuis démenti. la principauté. Le 26 février, le procureur financier ouvre donc une information judiciaire pour violation du secret de l’instruction et trafic d’influence. 

Du procureur général au cabinet de Christiane Taubira. Le parquet financier informe alors sa hiérarchie et transmet un rapport très synthétique d’une page qui résume mais ne retranscrit pas l’intégralité de la conversation entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog. Le procureur général de Paris, François Faletti fait ensuite remonter l’information à la direction des affaires criminelles et des grâces. La dernière étape avant que le dossier n’arrive au cabinet de la ministre.

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