RER B : un maire porte plainte

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Sophie Amsili avec agences
Le maire du Blanc-Mesnil se plaint des incidents à répétition qui nuisent à l'image de sa ville.

Horaires aléatoires du RER, trains annulés, retards, etc. Didier Mignot, maire communiste du Blanc-Mesnil, veut venir à bout des multiples incidents qui sont le lot quotidien des habitants de sa commune de Seine-Saint-Denis. "La ligne B du RER est sinistrée. Il ne se passe pratiquement pas un jour sans un retard, une panne ou l’annulation de trains", déplore-t-il sur son blog.

Aussi, Didier Mignot a décidé de porter plainte contre la SNCF, la RATP et Réseau ferré de France (RFF)  pour "rupture d'égalité entre les usagers du service public des transports". "Les usagers de la ligne B ont droit aux mêmes conditions de mobilité que l’ensemble des usagers d’Ile-de-France", souligne le maire qui est allé recueillir les témoignages de ses habitants à la gare du Blanc-Mesnil. "Ils sont accablants, conclut-il. Perte d’emploi, retenus sur salaires, professeurs obligés d’annuler des cours, discrimination à l’embauche, impossibilité d’aller chercher ses enfants à la sortie de l’école, etc."

52.000 euros réclamés

"Ces difficultés sont de nature à porter atteinte à [l']image [du Blanc-Mesnil] tant au niveau local que dans l'ensemble de l'Ile-de-France", affirme également Didier Mignot dans sa plainte. Il réclame donc à la SNCF, la RATP et RFF "le paiement d'un euro symbolique par habitant de la ville, soit 52.000 euros au titre de son préjudice d'image".

"Nous avons déjà atteint une partie de notre objectif", se félicitait le maire sur son blog il y une semaine, "puisque la direction de la SNCF a compris le sérieux de notre démarche et le ras-le-bol des usagers. Plusieurs personnes m’ont d’ailleurs témoigné d’une amélioration sensible des informations données aux voyageurs depuis la semaine dernière."

Déjà une lettre d'un député

Le mois dernier, déjà, le député de Seine-Saint-Denis François Asensi (Front de Gauche) avait annoncé avoir écrit une lettre au président de la SNCF, Guillaume Pépy, après "une nouvelle journée de galère le 7 novembre" sur la ligne B.  L'élu demandait notamment la mise en place d'" une desserte alternative de la ligne en cas d’interruption impromptue du trafic."