Prostitution : des stars opposées au projet de loi

Le chanteur Antoine est à l'initiative de cette pétition qui rassemble les signatures de plusieurs dizaines de célébrités.
Le chanteur Antoine est à l'initiative de cette pétition qui rassemble les signatures de plusieurs dizaines de célébrités. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Parmi les signataires figurent Florence Arthaud, Catherine Deneuve, Hugues Aufray, Mireille Darc ou encore Charles Aznavour.

L'INFO. Plusieurs dizaines de célébrités, de Florence Arthaud à Catherine Deneuve en passant par Charles Aznavour, ont signé une pétition lancée par le chanteur Antoine contre la proposition de loi renforçant la lutte contre la prostitution et publiée par Le Point.  "Sans cautionner ni promouvoir la prostitution, nous refusons la pénalisation des gens qui se prostituent et de ceux qui ont recours à leurs services, et nous demandons l'ouverture d'un vrai débat sans a priori idéologique", affirme le texte approuvé par une soixantaine de personnes, dont Hugues Aufray, Louis Bertignac, Mireille Darc, Julie Depardieu, Jack Lang, Line Renaud, etc.

Une loi qui renforcera la clandestinité. "Tous ces gens m'ont répondu avec enthousiasme", a raconté le chanteur Antoine, qui a appelé certains des signataires alors qu'il se trouvait sur son bateau en Polynésie. "Une loi encore plus pénalisante ne fera qu'envoyer les personnes qui font ce métier plus loin encore dans la clandestinité", a-t-il dénoncé. Mais "nous sommes tous d'accord pour que le gouvernement lutte contre tout ce qui est prostitution contrainte", a précisé Antoine. Il s'oppose cependant à ce qu'il qualifie de "chiffres de convenance", comme "l'affirmation selon laquelle 90% des prostituées seraient "contraintes"".

Rien à voir avec les "343 salauds". La proposition de loi contre la prostitution qui sera examinée par l'Assemblée nationale les 27 et 29 novembre prévoit de sanctionner le recours à une prostituée d'une amende de 1.500 euros, doublée en cas de récidive. Il abroge aussi le délit de racolage public. Le projet de loi a déjà été la cible d'une pétition, intitulée "Touche pas à ma pute", signée par les "343 salauds" et qui avait provoqué une vive polémique. Ce texte n'a "aucun rapport avec ma déclaration, écrite sur un ton modéré et signée par des femmes et par des hommes", a souligné Antoine.

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