Pourquoi les Français boudent le petit-déj

Selon une étude du Credoc réalisée depuis 2003, près de 15% des adultes et un tiers des adolescents sautent systématiquement ce repas.
Selon une étude du Credoc réalisée depuis 2003, près de 15% des adultes et un tiers des adolescents sautent systématiquement ce repas.
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avec Emmanuel Maubert , modifié à
Selon une étude, près de 15% des adultes et un tiers des adolescents sautent ce repas.

Le constat. Les Français ont de moins en moins d'appétit pour le petit-déjeuner. Selon une étude du Credoc réalisée depuis 2003, près de 15% des adultes et un tiers des adolescents sautent systématiquement ce repas. De plus en plus d’écoliers et de collégiens ne s’alimentent donc pas après le repas du soir jusqu’au lendemain midi. Depuis 2003, la tendance est claire. Avant, 80% des adolescents prenaient un petit-déjeuner tous les jours. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 60%. Chez les plus jeunes, poursuit l'étude, le mardi et le jeudi sont les jours les plus sacrifiés. Les adultes eux, sautent davantage le premier repas de la journée en fin de semaine. "Comme si, la fatigue aidant, nous avons la flemme de plus en plus", a commenté mercredi sur Europe1 Pascale Hébel, directrice du département Consommation du Credoc.

>> Réécouter l'interview de Pascale Hebel :

 

Les raisons. "Ce qui a changé en dix ans, c'est qu'avant, ce repas était un rituel. On obligeait les adolescent, les enfants à se lever un peu plus tôt. Aujourd'hui, ils sont un peu plus libres. Avant, c'était un repas qui se partageait. Aujourd’hui, il y a une individualisation des comportements dans les familles. Le petit-dej est sacrifié pour 10 minutes de sommeil en plus", décrypte Pascale Hebel. En cause donc, l'évolution des modes de vie mais aussi la crise économique, qui contraint à restreindre les budgets, voire à devoir se lever plus tôt. "Avant, il y avait aussi plus de mouvements médiatiques. Certains industriels (laitiers, céréaliers etc.) communiquaient beaucoup plus sur l'importance du petit-déjeuner. Aujourd'hui, on en parle moins", ajoute la spécialiste.

>> Retrouvez l'étude en intégralité en cliquant ici