Mourne, le faux notable, se dit innocent

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avec AFP
Le procès de celui qui a mené une double vie en cavale pendant sept ans s'est ouvert lundi.

"Je suis innocent, je n'ai rien à voir avec ce qu'on me reproche". Chemise d'été, tignasse blonde en arrière, André Fabien Mourne rejette d'entrée de jeu toute accusation. Soupçonné d'avoir tiré sur des policiers en 2002 avant de mener pendant sept ans, sous un faux-nom, une double vie de restaurateur bourguignon, il comparaît jusqu'à mardi devant les assises des Alpes-Maritimes.

Un policier le reconnaît, il nie

En novembre 2002, il se trouve avec Pascal Payet, une figure du grand banditisme, à bord de voitures volées lorsqu'une fusillade avec des policiers municipaux éclate. Alors que l'un des policiers l'a formellement identifié lors de l'instruction, Mourne nie avoir été présent ce jour-là aux côtés de Payet. Une version confirmée par le braqueur multirécidiviste, spécialiste de l'évasion.

Après la fusillade, André Fabien Mourne disparaît, laissant derrière lui sa femme Nathalie et son fils Florian, entamant une cavale de sept années. Interrogé par le présidente sur les raisons de son départ précipité, au lendemain de la fusillade, il explique que depuis ses ennuis avec la justice, il était devenu la tête de turc des policiers et des gendarmes de la région. "A Mandelieu, dès qu'il y avait un chat sur la route, on disait que c'était moi", se justifie-t-il.

Une vie rangée en cavale

Après un détour par l'Italie, où il se fait faire de faux papiers, André Fabien Mourne se cache pendant quelques mois au Canada avant de refaire surface à Lyon où il devient plongeur dans un restaurant. En 2006, sous son identité d'emprunt, André Fabien Mourne, alias David Bianci, ouvre un snack dans un village proche de Chalon-sur-Saône puis une brasserie à Chalon et enfin, en 2009, un restaurant "gastronomique" sur une péniche, avec sa nouvelle compagne, Caroline.

Une vie bien rangée dont le vernis craquera en février 2010. Psychologiquement, Mourne ne tient plus le coup et se rend.