Morts sur les routes : un plus bas historique en 2013

Le nombre de morts sur les routes a enregistré un recul record de 11% en 2013 par rapport à l'année précédente, soit plus de 400 vies épargnées.
Le nombre de morts sur les routes a enregistré un recul record de 11% en 2013 par rapport à l'année précédente, soit plus de 400 vies épargnées.
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avec AFP , modifié à
LE CHIFFRE - Le recul enregistré en 2013 est de 11%. Soit plus de 400 vies épargnées.

Des vies sauvées. Le nombre de morts sur les routes a enregistré un recul record de 11% en 2013 par rapport à l'année précédente, soit plus de 400 vies épargnées, et atteint un nouveau plus bas historique, a annoncé lundi Manuel Valls. Cela correspond à 3.250 personnes tuées, a déclaré le ministre de l'Intérieur en présentant à Paris le bilan annuel des accidents de la route.

Un record mais... C'est "le plus bas niveau de tués" depuis que les victimes de la route ont commencé à être officiellement comptabilisées en 1948, a précisé Manuel Valls. En 2012, la baisse avait déjà été sans précédent (-8%). Pour mémoire, le pic de mortalité routière avait été atteint en 1972 avec 18.000 personnes tuées.

Mais le ministre de l'Intérieur, qui parle d'un bilan "encourageant mais non satisfaisant", veut aller plus loin. Son objectif : "moins de 2.000 tués sur les toutes en 2020".

Ce qui va mieux. La mortalité des 18-24 ans "suit la tendance générale" avec un recul de 10% en 2013, a détaillé Manuel Valls. Il s'agissait d'une de ses priorités, avec les motocyclistes, dont le nombre de morts baisse aussi mais dans une moindre mesure (-3%). La baisse de la mortalité des voitures de tourisme est "la plus importante" (-14%). Celle des cyclistes "reprend une tendance baissière" (-8%) après une hausse en 2012 même si elle se situe "encore à un niveau supérieur à 2010".

Les responsables de la sécurité routière ont livré des pistes d'analyse de la baisse record en 2013 : forte communication par des campagnes choc, déploiement très médiatisé des premiers radars mobiles, conditions météo n'incitant pas aux déplacements de loisirs, hausse du prix du carburant ayant favorisé l'éco-conduite.

Ce qu'il faut encore améliorer. Alcool (20%) et vitesse (25%) sont les deux principales causes d'accident mortel suivis des refus de priorité (14%), la part de la conduite sous stupéfiants étant de 4%. A noter aussi l'inquiétude des pouvoirs publics concernant les poids lourds, avec un nombre de personnes tuées en augmentation de 9%, une "inversion de tendance après une forte réduction ces dernières années". L'une des explications est un mois de décembre 2013 "particulièrement accidentogène", a relevé le ministre.

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