Manuel Aeschlimann : la relaxe requise

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La relaxe a été requise jeudi au procès à Nanterre du député UMP des Hauts-de-Seine et ancien maire d'Asnières Manuel Aeschlimann dans une affaire de trafic d'influence portant sur le renouvellement d'une délégation de restauration dans les écoles de la ville. En revanche, le procureur de la République, Benjamin Blanchet, a demandé 24 mois de prison dont 10 avec sursis contre l'ex-directeur général des services de la ville et 18 mois avec sursis contre deux responsables d'Avenance Enseignement et Santé (AES) devant la 15e chambre du tribunal correctionnel.

Me Didier Seban, l'avocat de la mairie d'Asnières, partie civile au procès, a dénoncé la décision "politique" du parquet de Nanterre de ne pas poursuivre le député UMP, convaincu de "l'existence d'un pacte corruptif entre les quatre prévenus". Manuel Aeschlimann doit ce procès à une citation directe de la mairie d'Asnières aujourd'hui dirigée par le socialiste Sébastien Pietrasanta, le parquet de Nanterre ayant estimé à l'issue d'une enquête préliminaire qu'il ne disposait pas de charges suffisantes à son encontre.

Maire d'Asnières de 1999 à 2008 et longtemps présenté comme un proche de Nicolas Sarkozy, Manuel Aeschlimann est accusé de trafic d'influence passif pour avoir bénéficié de trois repas offerts par Avenance dans des restaurants huppés de Paris en 2004 et 2005. L'un d'entre eux avait été pris en présence de Brice Hortefeux et de son épouse. Le groupe, leader français de la restauration scolaire, cherchait alors à décrocher le renouvellement en 2007 d'une délégation de service public.