Loto et Bingo! ne connaissent pas la crise

Malgré un contexte économique morose, 2011 fut une très bonne année pour La Française des Jeux, qui a vu son chiffre d'affaires bondir de plus de 8%.
Malgré un contexte économique morose, 2011 fut une très bonne année pour La Française des Jeux, qui a vu son chiffre d'affaires bondir de plus de 8%. © MaxPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le chiffre d’affaires de la Française des Jeux a grimpé de 8,5% pour l'année 2011.

C’est à croire que les Français n’attendent plus grand-chose de leur feuille de paie en période de crise : en 2011, ils se sont rués sur les jeux d’argent de La Française des Jeux et lui ont permis d’enregistrer un chiffre d'affaires en nette hausse.

La Française des Jeux a en effet annoncé mardi que les mises des joueurs avaient bondi de 8,5%  en 2011 pour atteindre 11,4 milliards d'euros. Cette hausse est la plus importante dans l'histoire de l'opérateur de jeux avec celle de 2009, autre année de crise où les mises avaient grimpé de 8,6 %. Premier bénéficiaire de cet afflux de joueurs : le Loto, qui est redevenu le jeu d’argent le plus populaire au détriment de l'Euro Millions.

Succès inédit pour les jeux de grattage

La meilleure progression revient néanmoins aux jeux de grattage, aux mises moins élevées et qui permettent d’empocher son gain dans la foulée. Les Français ont misé 5 milliards d'euros sur ces jeux en 2011, un chiffre en hausse de 17% par rapport à 2010.

Le podium des jeux d’argent qui ont le plus progressé est complété par le Loto et l’Euro Millions : les sommes jouées par les Français sur ces jeux de tirage ont augmenté de 8,8% pour atteindre 3,8 milliards d'euros en 2011.

Certains jeux perdent néanmoins des joueurs

Les accros des jeux d’argent ont néanmoins des limites financières, si bien que l’afflux de joueurs vers les jeux de grattage et le loto traditionnel s’est fait au détriment d’autres jeux. Ainsi, le jeu Rapido/Amigo a attiré 8% de mises en moins, soit 1,4 milliard d'euros.

Même constat pour les paris sportifs en ligne de la FDJ, qui ont chuté de 15% à 74 millions d'euros alors que les paris sportifs dans les points de vente de l'opérateur sont stables à 1 milliard d'euros (+ 1 %).

Les jeux, un impôt indirect

Lorsque la Française des Jeux va bien, les caisses de l’Etat aussi. Non seulement parce que les jeux sont taxés, mais aussi parce que l’Etat est le premier actionnaire de la Française des Jeux, à hauteur de 72%. Si bien que l’entreprise a reversé 3 milliards d'euros au budget de l'Etat, dont 2,7 milliards de prélèvements sur les mises, soit une progression de 400 millions d'euros par rapport à 2010.

Pour 2012, le patron de la FDJ entend faire preuve d'une "très grande prudence" mais se félicite déjà des trois vendredi 13 dans l'année car la FDJ enregistre à chaque vendredi 13 deux fois plus de mises qu'un vendredi normal.