Les nouvelles pilules non-remboursées

La fin du remboursement des pilules de 3e génération a été avancé de six mois.
La fin du remboursement des pilules de 3e génération a été avancé de six mois. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Le déremboursement des pilules contraceptives de troisième génération a été avancé de six mois.

>> L’info. Le ministère de la Santé a pris sa décision. La fin du remboursement de la pilule de troisième génération, trop utilisée en France selon l’agence du médicament (ANSM), va être avancée de six mois. Elle interviendra donc le 31 mars 2013, et non le 30 septembre 2013 comme initialement prévu. "La période transitoire permettant aux femmes utilisant ces pilules d’adapter […] leur mode de contraception est (ainsi) réduit de six mois", précise le ministère.

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Des pilules dans le collimateur. Ces pilules de dernière génération sont prescrites à environ la moitié des femmes prenant un contraceptif oral en France. D’après l’ANSM, qui a haussé le ton mardi, elles présentent pourtant un risque d’accident thrombo-embolique accru.

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Vers une prescription limitée. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a demandé à l’ANSM que "la pilule de 2e génération soit systématiquement privilégiée, sauf situations particulières" et que "les pilules de 3e et 4e génération ne soient plus proposées en premier choix". L’ANSM préconisait déjà de ne prescrire les pilules de dernière génération qu’en seconde intention.

Des consultations en cours. L’agence du médicament a entamé mercredi des consultations avec ses prescripteurs. Le but : tenter de limiter l’utilisation de ce contraceptif. Ces discussions doivent déboucher, dans les prochains jours, sur des mesures concrètes.

Les professionnels de santé inquiets. Tous ne sont pas unanimes. Le syndicat de médecins généralistes MG-France s’est ainsi élevé contre les "fausses solutions de type prescription réservée". D’autres, comme Véronique Séhier, membre du bureau national du Planning familial, estiment que la polémique risque de brouiller le message. "Ce qui nous inquiète, c’est que l’on jette l’opprobre sur toutes les pilules […], il ne faut pas diaboliser la pilule", a-t-elle prévenu.

La justice saisie du dossier. Cette affaire sanitaire a connu récemment un tournant judiciaire. Le pôle santé publique du tribunal de grande instance (TGI) de Paris est saisi de la plainte de Marion Larat, jeune femme de 25 ans handicapée à 65% depuis un AVC (accident vasculaire cérébral) qu'elle impute à cette fameuse pilule de 3e génération. Selon ses avocats, les plaintes de trente autres femmes seraient déposées début janvier.

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