La rentrée s’annonce tendue

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avec Noëmie Schulz , modifié à
Les syndicats vont riposter contre les suppressions de postes toujours plus nombreuses.

La rentrée s'annonce déjà compliquée dans l'Education nationale. Deux journées d'action sont prévues quelques jours à peine après la reprise des cours, les 6 et 7 septembre. En cause, notamment, les suppressions de postes entamées il y a deux ans. 11.200 de moins en 2008, 9.989 en 2009, 16.000 en 2010, auxquelles il faut ajouter les 16.000 suppressions pour 2011, annoncées mardi par Bercy.

Alors que les enseignants, et les parents s'inquiètent des conséquences pour les élèves, le ministre de l’Education Luc Chatel a affirmé mercredi que cela se ferait "sans problème". Le ministre ne précise pas comment il va y parvenir mais chaque académie a été priée de réfléchir à des pistes pour atteindre cet objectif. Par exemple, augmenter le nombre d'élèves par classe, ou fermer certaines petites écoles rurales.

Les conditions se dégradent

Les syndicats dénoncent une attitude irresponsable du ministre. Pour Christian Chevallier du Se-Unsa, les suppressions de poste, année après année, se font au détriment des élèves de la qualité de l’enseignement. "Le ministre sait pertinemment, qu’on ne trouvera pas facilement ces 16.000 postes, sauf si on a une vision purement comptable de l’éducation nationale. Dernière ces postes d’enseignants il y a des élèves", martèle-t-il. "Chacun sait que la situation est extrêmement tendue dans l’Education nationale. Les conditions d’enseignement se dégradent, d’accueil et de sécurité dans les établissements se dégradent. Et on continue à supprimer des postes d’enseignant", regrette-t-il.

L'inquiétude est partagée par les syndicats lycéens et la première fédération de parents d'élèves. Tous ont prévu de participer à la journée d'action du 7 septembre. Deux syndicats des collèges et lycées appellent même à une grève le 6 septembre... trois jours à peine après la rentrée.