La nuit est rude pour un tiers des Français

Un Français sur cinq est concerné par l'insomnie chronique.
Un Français sur cinq est concerné par l'insomnie chronique.
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avec AFP , modifié à
Un Français sur trois déclare mal dormir au moins trois nuits par semaine, selon une étude de l'InVS.

Un lecteur sur trois de cet article, en moyenne, dort mal. En effet, selon une étude publiée jeudi par l'Institut national de veille sanitaire dans le cadre de la Journée du sommeil vendredi montre qu'un Français sur trois souffre de troubles du sommeil et un sur cinq est concerné par l'insomnie chronique.

L'analyse des réponses fournies par les 12.636 personnes de plus de 16 ans interrogées montre qu'une personne sur trois (34%) déclare avoir des troubles du sommeil au moins trois nuits par semaine. Ces troubles concernent plus majoritairement les femmes que les hommes (39% des réponses contre 29%) et sont plus fréquents avec l'âge (44% des personnes de plus de 75 ans, 22% des 16-24 ans).

Difficultés d'endormissement chez les -25 ans

Chez les moins de 25 ans, les difficultés d'endormissement sont mises au premier plan des troubles, alors que les réveils nocturnes fréquents sont le symptôme le plus souvent déclaré par leurs aînés.

Une personne sur cinq déclare avoir des troubles du sommeil associés à de la fatigue ou à une somnolence diurne excessive.

L'apnée du sommeil sous-évaluée

Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAS), dû à des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil et responsable d'un sommeil de mauvaise qualité, est quant à lui "méconnu et sous-diagnostiqué", relève l'InVS.

Les réponses de l'enquête montrent en effet que seuls 2,4% des personnes déclare un SAS diagnostiqué alors que 4,9% présentent des symptômes évocateurs de SAS, c'est-à-dire des ronflements associés à des apnées constatées et une somnolence diurne. Ces troubles "sont insuffisamment pris en charge", juge l'InVS.

Ainsi, seul un tiers des personnes concernées par des insomnies chroniques associées à une somnolence diurne a consulté, et seulement 15% des personnes ayant des signes évocateurs de SAS déclarent avoir fait un enregistrement du sommeil.