L'air intérieur de votre voiture plus pollué qu'à l'extérieur

Selon une étude du laboratoire d'hygiène de la Ville de Paris pour Midas, révélée mardi par Europe1, les automobilistes à l'intérieur de leur voiture sont encore plus affectés par la pollution que les cyclistes.
Selon une étude du laboratoire d'hygiène de la Ville de Paris pour Midas, révélée mardi par Europe1, les automobilistes à l'intérieur de leur voiture sont encore plus affectés par la pollution que les cyclistes. © MAXPPP
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avec Aude Leroy , modifié à
INFO E1 – C'est ce que révèle une étude, pointant les composants des véhicules et la poussière.

L'étude. Les embouteillages, ça pollue. Et les plus exposés ne sont pas forcément ceux que l'on croit. Selon une étude réalisée pour Midas, révélée mardi par Europe1, les automobilistes qui attendent à l'intérieur de leur voiture sont encore plus affectés que les cyclistes. Et le risque est encore plus grand pour les personnes allergiques.

>>> Comment expliquer cette surexposition à l'air pollué ? On vous résume l'étude.

Des composants toxiques. D'une part, les polluants des autres véhicules rentrent directement dans la voiture. Mais cela ne représente que 35% de la pollution présente à l'intérieur du véhicule. L'étude nous apprend en effet que l'intérieur lui même est polluant. Moquette, plastique de la portière ou revêtement du volant… la plupart des composants de la voiture contiennent des matières à fort potentiel allergisant, comme le formaldéhyde par exemple. Selon l'étude, 23% des voitures dépasseraient même la limite acceptable pour cette particule.

Un garde-manger à microbes. Les poussières qui entrent par la fenêtre ou le système de climatisation, les miettes de votre sandwich, les résidus du goûter de votre enfant, les cendres de vos cigarettes, l'étude le souligne : la voiture est un véritable garde-manger à microbes. Des millions de champignons y vivent et se transforment en moisissures, dangereuses pour la santé lorsqu'on respire chaque jour au sein de cet environnement. "Rhinite allergique, voire asthme allergique, ces moisissures libèrent des spores que l'on va inhaler pendant le trajet, et ces spores vont venir dans nos voies respiratoires", détaille le Docteur Fabien Squinazi, médecin biologiste et ancien directeur du Laboratoire d'hygiène de la Ville de Paris, qui a mené l'étude. Résultat, il faut impérativement ouvrir les fenêtres régulièrement, et nettoyer sa voiture aussi souvent que possible.

L'étude est-elle crédible ? L'étude, réalisée pour la société d'entretien automobile Midas, n'est pas vraiment désintéressée. Elle a été commandée à l'occasion de la sortie très prochaine du nouveau "pack dépollution habitacle" de l'entreprise, présenté par Midas comme la "solution" contre cette pollution. Toutefois, cette étude n'est pas la première sur la question. En début d'année, le centre écologique du Michigan estimait ainsi que l'intérieur des voitures contenait pas moins de onze composants toxiques (mercure, chlore etc.) "à un niveau qui excède celui des maisons, des bureaux et des autres intérieurs".