Karachi : la fille d'une victime "choquée"

Magali Drouet, ici avec son avocat, a perdu son père dans l'attentat de Karachi.
Magali Drouet, ici avec son avocat, a perdu son père dans l'attentat de Karachi. © MAXPPP
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avec François Coulon
Magali Drouet s'interroge sur le rôle de Nicolas Sarkozy et dénonce l'attitude du pouvoir.

Le communiqué du chef de l’État ne l'a pas convaincue, loin de là. Magali Drouet, fille d'une des victimes de l'attentat de Karachi, a exprimé vigoureusement sur Europe 1 ses interrogations sur l'implication de Nicolas Sarkozy dans l'affaire. Le président a affirmé jeudi qu'il était "totalement étranger" au dossier, ce qui ne convainc du tout pas la jeune femme, co-auteur en 2010 d'un livre sur l'enquête.

Le communiqué de Nicolas Sarkozy "dit simplement que le nom du chef de l'État n'apparaît dans aucun des éléments du dossier, qu'il n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier", a-t-elle expliqué, s'interrogeant : "comment l'Élysée peut-il être au courant alors qu'il y a un principe de séparation des pouvoir en France ?". Magali Drouet se dit "choquée" et affirme que le nom de Nicolas Sarkozy figure de toute façon dans le rapport du procureur Marin.

"Nous ne sommes les marionnettes de personne" :

"Il faut que la justice passe"

Et la jeune femme de dénoncer l'attitude du pouvoir depuis le début dans cette affaire : "cela fait trois ans que dès qu'il y a quelque chose, le seul contrefeu trouvé par l'exécutif français c'est que nous sommes manipulés et qu'il faut respecter notre douleur". "Nous ne sommes les marionnettes de personne", a-t-elle clamé, demandant "la vérité".

"Il y a eu 14 morts, dont 11 Français, donc ce n'est pas rien, a-t-elle ajouté. "Bien évidemment qu'il faut que la justice passe".