Hadopi a envoyé ses premiers courriels

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le téléchargement illégal fait désormais faire l’objet d’une sanction en trois étapes.

Tous ceux qui ont téléchargé illégalement un fichier au cours des derniers mois vont consulter leur boîte mail avec anxiété. Les premiers courriels d’avertissement ont été envoyés vendredi par les fournisseurs d’accès Internet, à la demande de l’Hadopi.

La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) a constaté les premières infractions début septembre. Depuis vendredi, elle informe les internautes concernées qu’ils ont été repérés et qu’il leur reste désormais plus qu’une seule chance avant la sanction.

Numericable et Bouygues Telecom ont été les premiers opérateurs à adresser des courriels d'avertissement à leurs clients. SFR et Orange leur ont emboîté le pas lundi matin, selon le magazine spécialisé PcInpact.

Free traîne des pieds

Free doit leur embrayer le pas, même s’il conteste encore la procédure et n'envoie donc pas les premiers mails d'avertissements. La présidente de l'Hadopi, Marie-Françoise Marais, a d'ailleurs estimé que Free "porte atteinte aux droits de ses abonnés" en refusant de poster les courriels d'avertissement aux pirates.

"La position actuelle de Free va porter atteinte aux droits de ses abonnés. En ne recevant pas le premier mail d'avertissement, ils n'auront pas l'information à laquelle ils pourraient prétendre, ce qui pourrait être fort désagréable pour eux", a-t-elle regretté mardi.

Une sanction en trois étapes

Ce premier courriel fait partie de la riposte graduée mise en place par le gouvernement. Après ce premier message, l'internaute, s'il récidive dans les six mois, en reçoit un deuxième et une lettre recommandée : l’Hadopi l’informe qu’elle sait qu’il télécharge illégalement et qu’il a continué à le faire, malgré un premier avertissement.

A la troisième infraction, l’internaute risque une amende et une suspension de son abonnement pouvant aller jusqu'à un an, sans possibilité d'en souscrire un autre.

Comment réagir ?

Si vous recevez un courriel avec l’en-tête de l’Hadopi, plusieurs réflexes s’imposent. Allez sur le site internet de l’autorité, pour vérifier que votre courriel n’est pas un “faux“, rédigé par un pirate. Sur Hadopi.fr, vous pouvez ainsi retrouver le mail-type envoyé aux contrevenants.

Plusieurs règles ont par ailleurs été divulguées pour ne pas être piégé. Le courriel d’avertissement doit contenir les coordonnées de l'internaute et ne proposer aucun lien à cliquer, d'achat d'un logiciel, de demande de somme d'argent ou d'invitation à se connecter à un espace personnalisé sur un site internet.

Ensuite, vous pouvez contacter l’Hadopi pour en savoir plus ou contester l’infraction qui vous est reprochée. Pour cela, ne répondez-pas au courriel d’avertissement. Un formulaire est disponible sur son site, tout comme un numéro de téléphone : le 09.69.32.90.90.