Gendarme tué à Nice : six gardes à vue

Les enquêteurs ont établi que le fuyard avait été aidé par un complice dans sa cavale, après avoir provoqué la mort d'un gendarme près de Nice.
Les enquêteurs ont établi que le fuyard avait été aidé par un complice dans sa cavale, après avoir provoqué la mort d'un gendarme près de Nice. © MAXPPP
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et F.F avec Brigitte Rénaldi , modifié à
Cinq personnes supplémentaires ont été placées en garde à vue jeudi après une première arrestation.

La chasse à l'homme lancée à Nice après la mort jeudi après-midi d’un gendarme de 52 ans percuté par le conducteur d'une voiture volée a peut-être pris fin. Alors qu'un premier homme a été placé en garde à vue jeudi, dans le cadre de l'enquête sur la mort du major Brière, dans les Alpes-Maritimes, cinq autres individus ont été interpellés quelques heures plus tard, portant le nombre de gardés à vue à six personnes.

Sur le premier homme, le colonel Gaël Marchand, interrogé par BFMTV jeudi soir, a déclaré penser "qu'il s'agit du principal suspect dans la mort du major Brière. Nous avons un certain nombre d'éléments d'ordre technique qui nous indiquent qu'il s'agit bien du suspect" a-t-il précisé.

Interpellé sans opposer de résistance

Ce suspect a été interpellé jeudi midi à La Grave-de-Peille. C'est dans ce village de l'arrière-pays niçois que l'accident a eu le lieu. "Il a été arrêté à son domicile, sans opposer de résistance aux forces de l'ordre", a précisé le commandant.

Le chauffard recherché avait abandonné son véhicule à deux kilomètres des lieux du drame. "Les recherches se sont donc faites sur un territoire très restreint de 20 km sur 10 km. Nous avons d'abord concentré notre recherche sur un périmètre boisé, pensant qu'il s'était enfuit. Il s'était effectivement enfuit", a rapporté le colonel.

Les enquêteurs ont établi que ce fuyard avait été aidé par un complice dans sa cavale. "Nous avons un témoignage comme quoi il a été récupéré par un complice, ce qui lui a permis de sortir de la zone de recherches", a affirmé plus tôt dans la matinée le colonel Gaël Marchand, au micro d’Europe 1.

Un homicide "volontaire"

Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect est déjà connu des services de police pour une multitudes de petits actes de délinquance. "Mais jamais rien d'aussi grave et d'aussi sérieux que ce qu'on pourrait lui reprocher dans cette affaire", a assuré Gaël Marchand.

Eric Bedos, le procureur de Nice, a confirmé en effet la gravité des faits qui relèvent de l'homicide volontaire. "On reproche à l'individu [recherché] d'avoir volontairement provoqué la mort de ce militaire de la gendarmerie dans l'exercice de ses fonctions, ce qui lui fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité", a-t-il expliqué lors d’un point presse. Le chauffard a accéléré et a foncé "moteur hurlant" en direction du gendarme Daniel Brière qui a été percuté et projeté à douze mètres du lieu de l’impact.

"L'objectif de la garde à vue est de démontrer s'il y a eu une volonté individuelle, ou non, de foncer sur le major. Le témoin oculaire, le coéquipier du major, va dans ce sens", a confirmé le colonel Marchand.