L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) étudie après l'accident de Fukushima l'hypothèse d'un éventuel moratoire sur l'EPR de Flamanville (Manche), seule centrale en construction en France, a-t-on appris jeudi auprès du gendarme du nucléaire. "C'est un questionnement, une réflexion. On n'est pas sûr. Ca fait partie du champ des hypothèses", a indiqué Thomas Houdré, directeur à la direction des centrales de l'ASN.
Le président de l'ASN, André-Claude Lacoste, avait été interrogé mercredi lors d'une audition au Parlement sur la nécessité d'un moratoire, le temps pour l'Autorité et le gouvernement de tirer les leçons de l'accident en cours dans la centrale japonaise. "Si la question d'un moratoire se pose, et nous nous la posons, ce serait sur la construction de Flamanville 3", avait répondu André-Pierre Lacoste. Selon lui, "c'est typiquement le genre de réflexions que nous aurons à mener dans les mois qui viennent au sein de l'ASN", chargée par le Premier ministre de procéder à un audit de toutes les installations nucléaires françaises à la lueur de ce qui s'est passé au Japon.