Fiona : son beau-père "veut être traité comme un être humain"

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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
Berkane Maklouf s'est montré particulièrement virulent à l'audience, tout en se présentant comme une victime.

L'INFO. L'homme est déjà mis en examen pour les coups mortels qu'il aurait portés à Fiona, la fille de sa compagne, disparue en mai dernier. Berkane Maklouf, le beau-père de la fillette était convoqué jeudi après-midi devant le tribunal de Moulins, dans l'Allier. Il était jugé en comparution immédiate pour une toute autre affaire, l'agression de deux surveillants de sa prison samedi dernier. A l'audience, l'homme s'est montré particulièrement virulent.

"Je ne sais pas où est la gamine".  Pendant les deux tiers de l'audience, Berkane Maklouf, les yeux fermés, semblait d'abord dormir dans son box. Puis soudain, l'homme s'est réveillé avant de ponctuer l'intervention de son avocat par des exclamations relatives à l'affaire Fiona. Sauf que ce n'était pas l'objet de l'audience d'aujourd'hui. "Je ne suis pas un monstre", s'est-il écrié. "Je ne sais pas où est la gamine, c'est la misère, je veux être traité comme un être humain".

"On crache dans ma nourriture". Quand le président du tribunal a fini par lui donner la parole, Berkane Maklouf s'est posé en victime pendant quatre longues minutes. Le beau-père de Fiona demande que l'on arrête de le torturer en cellule. Assurant qu'il n'est ni un criminel, ni un meurtrier, Berkane Maklouf demande à être traité comme un détenu normal. "On crache dans ma nourriture, on coupe l'eau chaude de ma douche et on m'insulte" raconte-t-il, en dénonçant les prétendus agissements des gardiens de prison qui l'ont fait comparaître pour violences.

"Un détenu particulièrement dangereux". Accusé, il devient accusateur. Après l'audience, le syndicat FO pénitentiaire a tenu remettre les pendules à l'heure : "le premier agent qui a été blessé l'a été lors d'un accès de colère", a rappelé au micro d'Europe 1, Michel Cherruault, le représentant du syndicat à la centrale de Moulins-Yzeures. "Un coup de poing, bien entendu, mais il était aussi armé d'une casserole et d'une fourchette. Il a essayé de donner des coups avec ces deux objets à nos collègues qui intervenaient. Il a été reconnu comme un détenu particulièrement dangereux", précise le syndicaliste.

Confrontation dans l'affaire Fiona vendredi. L'examen de cette affaire de violences a été repoussé au 5 décembre prochain. Mais Berkane Maklouf a de nouveau rendez-vous avec la justice dès vendredi. Il sera cette fois confronté à sa compagne, Cécile Bourgeon, dans le bureau des juges de Clermont-Ferrand. Il y sera cette fois bien question de la mort et de la "disparition" de la fillette. 

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