Finkielkraut : la "francophobie" existe

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Le philosophe ne veut pas parler de racisme "anti-blanc" mais décrit le phénomène.

Le philosophe Alain Finkielkraut a réagi, jeudi soir, sur Europe 1, à la polémique lancée par Jean-François Copé sur le racisme anti-blanc en France. Un phénomène qui existe bel et bien, selon le penseur, qui préfère employer le terme de "francophobie".

Une "insécurité culturelle"

"Le problème, ce n’est pas nécessairement la double nationalité, c’est qu’au match France-Tunisie, France-Maroc et France-Algérie, la Marseillaise soit sifflée par 80% du public. Le problème c’est de voir la victoire de François Hollande fêtée par des drapeaux algériens, Camerounais ou Algériens. C’est évidemment une difficulté et ça peut-être un sujet d’inquiétude", a-t-il estimé, au micro de Nicolas Poincaré.

Le philosophe Alain Finkielkraut a réagi, jeudi soir, sur Europe 1 :

"Quant à la "francophobie", il y en a des témoignages concrets. C’est ce que les sociologues de gauche appellent le séparatisme d’en-bàs : c’est un phénomène nouveau, ce sont des gens qui se sentent en insécurité culturelle, qui sont pauvres et qui quittent d’autres pauvres. Ils ne savent pas comment vivre", a-t-il poursuivi.

Le philosophe s’est ensuite interrogé sur les choix offerts aux parents d’enfants "juifs dans les écoles du XIXe", victime de racisme anti-blanc. "Ils retirent leurs enfants des écoles publics", a-t-il constaté. "Ce sont ces phénomènes-là qu’il faut analyser", a-t-il estimé, soulignant qu’il fallait "surveiller les termes qu’on emploie, mais en même temps, le souci terminologique ne doit pas non plus nous amener à fermer les yeux ou à mettre la tête dans le sable", a conclu le philosophe.