De la charcuterie aux prothèses PIP

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avec Mélanie Gomez , modifié à
- Avant de fonder le n°3 de la prothèse mammaire, Jean-Claude Mas avait un autre métier.

Derrière le scandale des prothèses mammaires PIP se cache un homme, Jean-Claude Mas. Ce dernier est le fondateur de la société PIP, désormais accusée d’avoir vendu des prothèses défectueuses. Mais avant de créer sa société, qui deviendra rapidement le  n°3 mondial du secteur, Jean-Claude Mas était dans un secteur très éloigné de la chirurgie esthétique : la charcuterie, selon les informations recueillies par Europe 1.

Un nouveau venu qui  détonait

S’il y a un homme qui n’a pas été surpris par le scandale des prothèses PIP, c’est bien Patrick Baraf. Ce chirurgien plastique qui pratique à Paris a croisé Jean-Claude Mas à de nombreuses reprises lors de congrès médicaux. Dans les années 80, selon ce témoin, ce nouveau venu vantait haut et fort les mérites de ses prothèses dans un style offensif, n’hésitant pas à critiquer les produits des autres.

"Il était charcutier et puis"

Pourtant, Patrick Baraf a toujours refusé d’utiliser les prothèses PIP et pour cause : il se méfiait de ce fabricant venu d'un secteur pour le moins éloigné de la médecine…la charcuterie. "Il était charcutier et puis il s’est mis à faire des prothèses mammaires à Toulon. Il a monté un laboratoire. On pouvait se poser des questions sur ses compétences et ses qualités pour se lancer dans la fabrication de matériel médical", rappelle-t-il.

"On pouvait se poser des questions", poursuit Patrick Baraf :

L'avocat de l'Association des porteuses de prothèses PIP souhaite que la justice se saisisse rapidement du cas de Jean-Claude Mas. Selon les informations d’Europe 1, ce dernier il n’a été entendu qu’une seule fois par la police en 2010 dans le cadre de cette affaire. Mais il a n'a pas été mis en examen.