Collège catholique cherche profs

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avec Noémie Schulz , modifié à
- Plus de 15.000 enseignants doivent être recrutés pour combler les départs à la retraite.

L'enseignement catholique souffre d’un manque de professeurs. Dans les cinq ans à venir, plus de 15.000 enseignants vont être recrutés pour faire face aux nombreux départs à la retraite, et à une demande toujours plus importante des familles, révèle Europe 1.

Pénurie de profs de maths et de français

Pour Eric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, interrogé sur Europe 1 jeudi matin, la situation est préoccupante dans le privé, comme dans le public, car les candidats aux concours de recrutement sont de moins en moins nombreux. La réforme de la formation et du recrutement des maîtres brouille le paysage, analyse-t-il. "Et les conditions dans lesquelles les jeunes enseignants exercent ne sont pas idéales : les classes ne sont pas faciles, elles sont chargées. Et le métier d'enseignant a pendant longtemps eu une image un peu négative, même si cela s'améliore", ajoute Eric de Labarre.

Certaines matières connaissent une vraie pénurie de professeurs. C'est le cas pour les mathématiques, le français et l'histoire-géographie, indique Eric de Labarre, "soit les grandes matières enseignées en collège et en lycée".

Une campagne de pub

Pour attirer les étudiants, une campagne de communication vient d'être lancée vers les métiers d'enseignants. Et les moyens sont importants : une campagne de publicité dans la presse, un site internet et près de 100.000 tracts seront distribués dans les universités.

Pour Françoise Ollivier, à la tête d’un collège du Val-de-Marne, le métier d’enseignant connaît une crise des vocations.

Selon elle, les jeunes préfèrent s’orienter vers les entreprises :

Un manque d’attrait pour la profession auquel de nombreux chefs d’établissements doivent faire face.Pour Yves Ruellan, directeur d’un lycée du Var, le casse-tête ne fait que commencer. Dans les trois ans qui viennent, 40 de ses enseignants vont partir à la retraite. Tous vont devoir être remplacés.

Une mission complexe pour ce chef d’établissement, qui aujourd’hui, peine à trouver ne serait-ce qu’un professeur de philosophie : "il n’y a pas sur le marché du travail, ni même à Pôle emploi, une personne qui a un master 2 de philosophie et qui a envie de faire de l’enseignement".