Cheval: des carcasses malades écoulées

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SANTE - Des chevaux malades ont été consommés en France. Le risque pour la santé "est mineur".

L’info. "Il n'y a pas de risque pour la santé". Stéphane Le Foll, en marge de l'inauguration du Salon de l'Agriculture à Paris, s’est empressé d’éteindre l’incendie avant qu’il se propage. Samedi, son ministère de l’Agriculture a en effet annoncé que trois des six carcasses de cheval envoyées du Royaume-Uni vers la France et qui contenaient des traces de phénylbutazone ont été écoulées sur le marché de la viande et sont "probablement" entrées dans la chaîne alimentaire.

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C’est quoi la phénylbutazone ? C’est un anti-douleur fréquemment prescrit pour les chevaux mais proscrit dans l'alimentation humaine. Dès qu’elles ont pris conscience du problème, les autorités sanitaires britanniques avaient lancé une alerte. Trop tard toutefois pour les trois premières carcasses, entrées dans l'Hexagone le mois précédent. "Le signalement des autorités britanniques est intervenu alors que les trois carcasses de janvier avaient été transformées", a confirmé un porte-parole du ministère.

Des produits retirés… mais pas tous. Les produits concernés qui pouvaient encore être retirés l'ont été, mais certains avaient déjà été achetés et ont donc probablement été consommés. Après Stéphane Le Foll, c’est un de ses porte-paroles qui a assuré que le risque était "mineur pour la santé". "C'est là qu'on voit que l'information à l'échelle européenne est importante (...) Quand on est saisi suffisamment tôt, on ne peut retirer ou détruire", a martelé le ministre au Salon de l'Agriculture. "Il faut qu'on travaille sur un système où on ne perd pas de temps", a-t-il insisté