Ce policier avait dénoncé le fichier Stic

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avec agences , modifié à
Philippe Pichon a été mis à la retraite d'office, même si pénalement, il n'a pas été condamné.

Le commandant Philippe Pichon sera bien sanctionné. Le tribunal administratif de Melun a confirmé jeudi sa mise à la retraite d'office et sa radiation des cadres de la police, a-t-on appris auprès de l'intéressé et de ses conseils.

Les trois recours déposés par le fonctionnaire de police pour contester sa mise à la retraite ont donc été rejetés, provoquant de facto l'exécution de la mesure, a-t-on expliqué de même source. L’ancien fonctionnaire est donc définitivement écarté de la police alors qu’il n’a pas encore été jugé pour les faits qui lui sont reprochés pénalement.

Car le commandant Philippe Pichon devra aussi comparaître devant un tribunal correctionnel en 2012 à Paris, après avoir été mis en examen pour "détournement de données confidentielles" contenues dans le Système de traitement des infractions constatées (Stic) et "violation du secret professionnel".

"Un geste citoyen"

Il lui est reproché d'avoir rendu publiques et consulté les fiches Stic de Jamel Debbouze et Johnny Hallyday. Le policier a reconnu les faits, expliquant qu'il s'agissait d'un "geste citoyen" pour démontrer que le Stic était, dans sa pratique, "un fichier illégal" qui n'est pas forcément réactualisé.

En mars 2009, le commandant Pichon avait été mis à la retraite d'office par l'Intérieur mais avait déposé un référé devant le tribunal administratif pour contester cette décision. Le tribunal administratif de Melun avait alors ordonné la suspension de cette décision et l'Intérieur avait réintégré Philippe Pichon en le suspendant toutefois de ses fonctions.

Le policier, contestant cette décision, a comparu il y a peu devant le même tribunal administratif pour demander notamment sa réintégration que le commissaire du gouvernement avait rejetée.