Brevet des collèges : trop difficile l'histoire-géo ?

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Sophie Amsili , modifié à
L'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie critique le choix des sujets et des documents.

Des sujets scandaleux", "des réactions indignées de professeurs". L'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie (APHG) n'a pas mâché ses mots pour s'en prendre aux sujets du brevet sur lesquels ont planché les collégiens de la série générale.

Des sujets de fin de programme. En ligne de mire, une des questions principales de l'épreuve d'histoire : "En précisant le contexte international de l’époque, racontez au choix la guerre de Corée ou la crise de Cuba". Le choix laissé aux élèves portait donc sur deux sujets de fin de programme, que les professeurs abordent généralement très rapidement, voire pas du tout. "Dans la plupart des manuels, la guerre de Corée n'est qu'à peine évoquée", souligne l'APHG.  La question ne concerne toutefois que 5 points sur 13 points prévus pour l'épreuve d'histoire.

"Est-ce la volonté de mettre au pas un corps professoral qui n’a eu de cesse de dénoncer la lourdeur des nouveaux programmes ?", s'interroge l'association. "En voulant contraindre les enseignants à une véritable course contre la montre pour terminer des programmes infaisables, ce ne sont pas les professeurs qui sont sanctionnés, mais les élèves qui sont punis", dénonce-t-elle.

En géographie et éducation civique, le choix des documents questionné. Les épreuves de géographie et d'éducation civique, respectivement notées sur 13 et 10 points, n'échappent pas non plus aux critiques de l'APHG. "En Géographie, c’est l’écriture de l’ensemble du sujet qui pose problème, comme le choix contestable des documents", regrette l'association qui juge le fond de carte et le tableau statistique "peu convaincants".

Pour l'épreuve d'éducation civique, les élèves étaient interrogés à partir d'une capture d'écran du débat télévisé entre les deux tours de l'élection présidentielle entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. En plus d'être "de piètre qualité d'impression", l'APHG regrette que les documents soient, "pour l’essentiel, de nature journalistique et même publicitaire, tirés d’Internet, avec une question en Education civique sur la reconnaissance par les élèves des symboles des réseaux sociaux !" L'association s'interroge alors sur "le statut" de l'histoire, la géographie et l'éducation civique "comme disciplines scientifiques à l’Ecole, fondées sur l’étude des sources originales.