Antidiabétiques : que doivent faire les patients ?

L'Actos et le Competact ne seront plus disponibles en pharmacie.
L'Actos et le Competact ne seront plus disponibles en pharmacie. © MAXPPP
  • Copié
avec Raphaëlle Schapira , modifié à
Les diabétiques traités à la pioglitazone doivent-ils stopper leur traitement ? Europe1.fr vous éclaire.

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, l'Afssaps, a ordonné jeudi le retrait immédiat du marché de deux médicaments à base de pioglitazone. L’Actos et le Competact accroîtraient en effet le risque de développement du cancer de la vessie.

Pour les patients traités par cette molécule, souvent depuis plusieurs années, il convient de respecter les consignes simples délivrées par l’organisme de santé.

Ne pas cesser subitement le traitement

Dans un premier temps, il ne s’agit pas de cesser immédiatement de prendre son traitement à base de pioglitazone, mais d’opérer une transition vers un autre traitement, a averti l’Afssaps.

Ainsi, les diabétiques concernés ne doivent pas arrêter de prendre le médicament. Une telle démarche serait en effet dangereuse à court terme.

Aller consulter

Dans un second temps, conseille l’Association française des diabétiques, il s’agira pour les patients d’aller consulter leur praticien. Il fera le point sur leur cas, pour adapter le traitement au cas par cas.

L’Afssaps a demandé il y a un mois aux diabétologues de ne plus prescrire l’Actos et le Competact, en envoyant un courrier de "mise en garde". Les spécialistes y étaient conviés à prendre en compte "les facteurs de risques additionnels potentiels de cancer de la vessie, tels que l’exposition au tabac".

Recenser les effets indésirables

Du fait du retrait immédiat des deux médicaments du laboratoire japonais Takeda, plus aucune prescription du médicament n’est possible.

Dans un communiqué diffusé jeudi, l’Afssaps rappelle en outre que "tout effet indésirable grave et/ou inattendu doit être déclaré par les professionnels de santé aux centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV)".

Ne pas se contenter des médicaments

"Dans le cas du diabète, il y a beaucoup de choses à faire qui ne sont pas du domaine du médicament et qui sont très utiles", a expliqué vendredi sur Europe 1 Bruno Toussaint, directeur de la revue Prescrire. Et le médecin de poursuivre : "contrôler son foie, faire de l'exercice physique, faire bien attention à son alimentation au quotidien, prendre et garder de bonnes habitudes alimentaires sont déjà des choses utiles. Cela demande plus d'attention, plus d'effort que de prendre un comprimé ou deux par jour".