Alexandre Guérini écroué

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avec agences , modifié à
Le frère du président du Conseil général des Bouches-du-Rhône a été mis en examen.

Alexandre Guérini, frère du président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône, a été écroué dans le cadre d'une enquête sur des marchés publics présumés frauduleux.

Accusé de détournement de fonds

A 53 ans, Alexandre Guérini a été incarcéré à la maison d'arrêt de Luynes, près d'Aix-en-Provence. Il avait été mis en examen mercredi par le juge Charles Duchaine pour "détournement de fonds publics, recel et blanchiment, abus de biens sociaux, trafic d'influence, corruption active et détention d'un chargeur d'un pistolet Glock".

L'un de ses proches, Philippe Rapezzi, chef d'entreprise de 48 ans, a également été écroué. Il est pour sa part poursuivi pour "abus de biens sociaux, détournement de fonds publics et recel". Il a été incarcéré à la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille.

Un réseau "de type mafieux"

Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir joué un rôle majeur dans la mise en place d'un système occulte de surfacturation et de trafic d'influence dans l'attribution de certains marchés publics de la région. Les enquêteurs soupçonnent notamment le frère de Jean-Noël Guérini, l'homme fort du Parti socialiste local, sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, d'être le "donneur d'ordres" d'un réseau "de type mafieux".

Cinq autres personnes ont été mises en examen depuis mardi dans ce dossier, notamment pour des faits de détournement de fonds, d'abus de biens sociaux, de trafic d'influence et de corruption passive. Elles ont été remises en liberté, trois d'entre elles ont été placées sous contrôle judiciaire.

Plainte de la communauté urbaine

Le président socialiste de la Communauté urbaine de Marseille a annoncé jeudi que son assemblée portait plainte dans l'instruction où Alexandre Guérini a été écroué. Eugène Caselli, le socialiste qui préside la communauté urbaine, a annoncé sur France Info sa décision de porter plainte contre X, "au cas où la communauté urbaine aurait subi un préjudice".

Il explique cependant n'avoir connaissance de rien de problématique. "Je pense que nous avons pris toutes les mesures nécessaires à la régularité des marchés publics. J'ai pris toujours toutes les précautions nécessaires", a-t-il assuré. Il reconnaît qu'il connaissait bien Alexandre Guérini, "comme tous les membres du Parti socialiste", mais dit n'avoir jamais rien remarqué d'anormal.