Affaire Grégory : la justice relance l'enquête

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La justice a donné mercredi son feu vert à de nouvelles analyses sur des pièces à conviction.

Plus de 25 ans après les faits, la mort du petit Grégory Villemin, retrouvé noyé, pieds et poings liés dans la Vologne, le 16 octobre 1984, reste une des énigmes judiciaires les plus retentissantes de l'après-guerre. Mercredi, la justice a ordonné six nouvelles analyses, à la demande des parents de l'enfant.

Qualifiée de "procédure de la dernière chance" par Me Moser, l'avocat de Jean-Marie et Christine Villemin, cette décision a été rendue, par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon.

Analyser les cordelettes

La justice autorise ainsi l'analyse ADN d'un cheveu retrouvé sur le pantalon de l'enfant de quatre ans. Une recherche complémentaire d'ADN "au coeur" des cordelettes qui avaient servi à l'entraver a également été décidée.

Avec ce nouveau procédé de recherche sur un nombre d'échantillons faible voire unique, appelé LCN - Low Copy Number -, les cordelettes devront être découpées et donc détruites. "Pour nous l'essentiel ce sont les cordelettes, car là on est très proche, on touche le crime. C'est le point primordial", a commenté Marie-Christine Chastant-Morand, l'autre avocate de Jean-Marie et Christine Villemin.

La voix du corbeau

La chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon ordonne aussi "la recherche de traces de foulage" sur la lettre de revendication du meurtre de Grégory et "la comparaison des voix" du corbeau avec celles des différents protagonistes de l'affaire, telles qu'elles ont été recueillies par les journalistes de l'époque, des documents sonores conservés à l'Institut national de l'audiovisuel (Ina).

La justice demande, en outre, "la recherche d'ADN sur quatre personnes complémentaires, deux couples voisins des Villemin", qui n'avaient pas été inquiétés jusqu'à présent. Enfin une dernière mesure concerne la "recherche d'ADN sur une lettre anonyme signée Corinne", versée au dossier.