Yvan pourra peut-être garder le sanglier Bambi

Yvan Blaise considère Bambi comme "un gros chien"
Yvan Blaise considère Bambi comme "un gros chien" © Capture FranceTV info
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A.H avec AFP , modifié à
Le retraité a été invité lundi à déposer un recours gracieux auprès de l'administration.

C'est une lueur d'espoir pour Yvan Blaise. Après le cri du cœur lancé samedi par le retraité de Saint-Paul-d'Espis, dans le Tarn-et-Garonne, pour conserver son sanglier domestiqué, l'Etat a affirmé lundi chercher une solution humaine.

"Les services de l'Etat souhaitent comprendre la situation de M. Blaise, ne pas faire abstraction de la dimension humaine", a souligné Michel Blanc, chef de service pour la biodiversité à la direction départementale des territoires. "Maintenant, il faut trouver le bon compromis entre la prise en compte d'une situation personnelle, l'application d'une réglementation crédible et le risque de multiplication de tels cas", a-t-il ajouté.

Bambi "n'embête personne"

L'ancien viticulteur de Saint-Paul-d'Espis doit désormais déposer un recours gracieux auprès de l'administration. Car Yvan Blaise n'a pas le droit de conserver chez lui un animal sauvage sans autorisation. Il est donc en infraction avec la loi. Le 5 mai dernier, des gardes-chasse sont ainsi venus lui signifier que Bambi, le sanglier qu'il a recueilli en février 2011, devrait être saisi et abattu.

Le retraité de 83 ans et son épouse Alice ont alors décidé de lancer un SOS pour sauver celui qu'ils ont nourri au biberon. Dans une interview accordée samedi au quotidien régional La Dépêche du midi, Yvan Blaise a prévenu que, bien que cardiaque, il résisterait, préférant mourir plutôt que de se séparer de Bambi. Cette bête de 86 kilos aujourd'hui, qu'il considère "comme un gros chien (...) n'embête personne", martèle l'octogénaire.

"C'est comme un gros chien" :

Ne pas faire de précédent

La difficulté pour l'administration est de ne pas créer de précédent afin de préserver la vie sauvage. Pour garder son fidèle Bambi, Yvan Blaise pourrait donc simplement demander l'autorisation de créer un établissement d'élevage. "Ce n'est pas compliqué, mais cela suppose un certain nombre de conditions": le marquage de l'animal, une clôture étanche et un espace minimum pour qu'il vive dans des conditions acceptables, a détaillé Michel Blanc.