Verbalisés quatre fois en quatre minutes

Un couple de Lagny-sur-Marne, en région parisienne, a reçu, en décembre, quatre procès verbaux pour des infractions routières commises le même jour, en quatre minutes.
Un couple de Lagny-sur-Marne, en région parisienne, a reçu, en décembre, quatre procès verbaux pour des infractions routières commises le même jour, en quatre minutes. © MAXPPP
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Frédéric Frangeul
Un couple de Seine-et-Marne dénonce "l’acharnement" de l’agent à l’origine de ces PV.

L’INFO. Ils dénoncent un abus de pouvoir. Un couple de Lagny-sur-Marne, en région parisienne, a reçu, en décembre, quatre procès verbaux pour des infractions routières commises le même jour…et en quatre minutes ! Les infractions constatées ont été relevées fin novembre sur une route de Gonesse, dans le Val-d’Oise, alors que la jeune femme était au volant, comme le révèle lundi Le Parisien

Quatre infractions. Le détail des infractions reprochées se est assez édifiant. A 6h53, un premier PV relève un "changement de direction sans avertissement préalable". A 6h54, rebelote, mais cette fois pour une "conduite excessive eu égard aux circonstances". A 6h55, l’agent verbalisateur constate "une conduite en voie normale sur une voie de gauche". La minute suivante, c’est une distance de sécurité insuffisante qui est sanctionnée.  Au final, la conductrice écope de deux points en moins sur son permis de conduire et de 340 euros d’amende.

Un "acharnement" ? Pour le couple, il y a dans cette affaire un abus de pouvoir. Car, outre le procédé des "PV à la volée", autorisé par la loi, Benoît et Agathe pointent du doigt une anomalie : l’agent verbalisateur est rattaché au département de Seine-Saint-Denis, alors que les infractions se sont produites dans le Val-d’Oise. Il n’avait donc pas à intervenir sur cette zone. Pour le couple, il s’agit donc d’un "acharnement", comme ils l’ont confié au Parisien.

Une annulation possible. Le couple a décidé d’entamer un recours. Reçus au commissariat de Gonesse, Benoît et Agathe ont appris qu’ils pouvaient contester les PV en se tournant vers le tribunal de police de Rennes, chargé de ce type d’affaires. Pour sa part, un officier du ministère public a reconnu que "trop de détails rendent ces PV caducs". De quoi donner du baume au cœur à ces infortunés automobilistes.