Nouveau scandale à Florensac

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et Benjamin Peter , modifié à
Le parquet a ouvert une enquête sur des cas d'agressions sexuelles.

Nouveau scandale au collège de Florensac ? Après la mort de Carla, une jeune collégienne frappée à mort par le frère d'une élève cet été, le collège de Florensac est épinglé dans une affaire d'attouchements sexuels.

Quatre jeunes filles se disent victimes d'agressions sexuelles dans les toilettes de leur collège. Elles se sont confiées à l'association "Fleur contre la violence" qui entend lutter contre toutes formes de violence. Le collectif, composé de psychologues bénévoles, a vu le jour en juillet dernier, après la mort de Carla.

Des photos pornographiques

L'association a saisi le parquet de Montpellier qui a ouvert une enquête préliminaire. Interrogée par Europe1.fr, Chantal Ternet, présidente de l'association "Fleur contre la violence" prend ces accusations très au sérieux.

"Dans les toilettes de ce collège, de jeunes adolescents font subir des attouchements sexuels, prennent des photos pornographiques des poitrines des jeunes demoiselles. Il y a quand même des agressions sexuelles avec le doigt, ce qui est considéré comme un viol devant la justice", s'alarme-t-elle.

"Je suis horrifiée":

Les témoignages des jeunes filles sont en effet éloquents. L'une d'entre elle s'est confiée à Midi Libre : "des élèves de 3e bloquent l’accès aux toilettes et forcent les filles à se déshabiller ou à se livrer à des attouchements. C’est comme ça depuis longtemps."

"Des témoignages crédibles"

Des psychologues sont d'ailleurs venus confirmer la crédibilité de leurs témoignages. "Il est difficile de mettre en doute la crédibilité leurs témoignages, dans le sens ou il y a beaucoup de souffrances. Lorsqu'elles ont commencé à avoir ce genres de problèmes, elles sortaient de la primaire pour rentrer au collège", rapporte la présidente de l'association "Fleur contre la violence".

Ce n'est qu'une fois qu'elles ont changé d'établissement que les jeunes filles se sont aperçues du caractère illégal des violences qu'elles subissaient et ont décidé de témoigner. " Ce qui m'a le plus horrifié c'est qu'elle considérait ça comme une vie scolaire normale", commente Chantal Ternet.

"Restons prudents"

De son côté, le maire de Florensac semble bien embarrassé par cette affaire. Il a même décidé de fermer la permanence de l'association. "J'imagine mal de tels faits", commente-t-il dans une interview accordée à Midi Libre. Ce dernier reconnait toutefois avoir "effectivement entendu parler de ces faits en 2010" et poursuit, "s'il y a une affaire de ce type, nous serons derrière les victimes."

Même son de cloche auprès de Philippe Wuillamier, de l’inspection académique de l’Hérault. "S’il y a des faits de cette nature, il faut les dénoncer. Dans le cas contraire, il faut s’abstenir de parler. Des parents ont évoqué des problèmes aux toilettes. Nous avons mis des verrous. Pour moi, ces faits relèvent plus de la rumeur que de tout autre chose. Restons prudents", commente-t-il.