Michel Neyret remis en liberté

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avec Pierre de Cossette et Emilie Nora , modifié à
- L'ancien numéro 2 de la PJ de Lyon, mis en examen pour corruption, a été libéré mercredi.

Ultime rebondissement dans l'affaire Neyret : l'ancien numéro 2 de la police judiciaire de Lyon a été remis en liberté mercredi en début d'après-midi. Michel Neyret, mis en examen pour corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs ou encore trafic de stupéfiants, était détenu à la prison de la Santé à Paris depuis le 3 octobre. Avant que sa requête ne soit cette fois acceptée, les avocats du policier lyonnais ont essuyé plusieurs refus au cours de ces huit mois de détention.

Cette remise en liberté ne préjuge pas du sort qui lui sera réservé lors d'un éventuel procès, où il pourrait encourir jusqu'à dix ans de détention en l'état des charges. L'instruction n'étant pas terminée, l'audience paraît encore lointaine.

"Il était temps qu'il sorte"

Mais mercredi soir, c'est la satisfaction qui dominait chez les avocats du mis en examen. "On attendait ce moment depuis huit mois. On voit que lui est plus détendu, sa fille aussi. Donc pour l'instant, c'est la satisfaction", a témoigné sur Europe 1 son avocat, Me Yves Sauvayre.

"Après, le dossier continue, les enjeux restent les mêmes. Mais on a vraiment moment de plaisir. On était inquiet, le temps passe, les mois succèdent aux mois, il était temps qu'il sorte", a-t-il admis ensuite.

Il réfute tout enrichissement personnel

Cette nouvelle arrive au lendemain d'une moins bonne, pour Michel Neyret. Mardi, la cour d'appel de Paris a validé l'enquête sur l'ex-numéro deux de la PJ lyonnaise, qui en demandait la nullité. "On va étudier avec beaucoup de curiosité et de perplexité la motivation de la cour pour savoir dans quelles conditions cette décision a été rendue et pourquoi elle a été rendue dans ce sens-là", a indiqué mardi Me Yves Sauvayre, qui a confié sa "déception".

Michel Neyret, qui a concédé des "imprudences" en acceptant cadeaux et "faveurs" de personnes soupçonnées d'appartenir au milieu lyonnais à qui il aurait fourni des renseignements (notamment des fiches de police), réfute tout enrichissement personnel.