Laëtitia : un travailleur social "persécuté"

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La CGT pénitentiaire a dénoncé vendredi la recherche de "boucs émissaires" et la "persécution" dont fait l'objet, selon le syndicat, un travailleur social interrogé par l'administration sur le suivi de Tony Meilhon, principal suspect dans la disparition de Laetitia à Pornic. "Nous avons sur Nantes un collègue et travailleur social qui subit interrogatoire sur interrogatoire, menés par l'inspection des services pénitentiaires dont les méthodes sont très limites tant la pression est forte afin de mettre très rapidement un nom sur des responsabilités", assure dans un communiqué le secrétaire de la CGT pénitentiaire de Nantes, Jean-Luc Le Franc. "La persécution dont il fait l'objet est insoutenable puisqu'elle consiste à porter atteinte à son professionnalisme et à toucher son estime personnelle" alors que sa "sincérité" et son "investissement personnel ne peuvent être remis en cause", poursuit le texte. Le syndicat rappelle que "sur le plan national, le nombre de dossiers suivis par un travailleur social est de 84, sur Nantes, il est de 130 dossiers".
Le président Nicolas Sarkozy a demandé jeudi au garde des Sceaux Michel Mercier de faire "la lumière sur les dysfonctionnements" de l'institution judiciaire dans l'affaire Laetitia. Il avait déjà demandé mardi au gouvernement et aux parlementaires UMP de "prendre des initiatives très vite" pour renforcer la lutte contre la récidive. Avant le drame, Tony Meilhon avait fait l'objet de treize condamnations, dont une pour viol sur un co-détenu alors qu'il était mineur et plusieurs pour violences. Sorti de prison en février 2010, il a été mis en examen le 22 janvier pour "enlèvement suivi de mort" et incarcéré.