Smic : il n'y aura pas de coup de pouce

Le ministre du Travail, Michel Sapin, a annoncé dimanche que la revalorisation du Smic au 1er janvier ne comporterait pas de coup de pouce
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a annoncé dimanche que la revalorisation du Smic au 1er janvier ne comporterait pas de coup de pouce © Europe1
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C'est ce qu'a affirmé Michel Sapin, ministre du Travail. La hausse devrait donc être faible.

"Il n'y aura pas de nouveau coup de pouce du Smic à la rentrée", en janvier, a indiqué dimanche Michel Sapin, ministre du Travail, invité du Grand Rendez-vous Europe 1- i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Il y a des règles, qui s'appliquent de manière automatique, le salaire minimum sera revalorisé en fonction des critères", a-t-il simplement déclaré, rappelant qu'un "coup de pouce a été accordé au mois de juillet" (+2%, dont +1,4% au titre de l'inflation et 0,6% de bonus).

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Mais sera proposé à terme "de modifier le Smic pour s'adapter au fait que tout le monde" n'est pas égal devant l'inflation a-t-il déclaré, sans plus de précision. Michel Sapin a également reconnu que la réforme du mode de calcul du salaire minimum ne comporterait pas tout de suite d'indexation sur la croissance, contrairement à ce que le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault avait annoncé en juillet. "Ce n'est pas le moment" d'après le ministre. Mais la réforme deviendra nécessaire "quand la croissance sera repartie", estime-t-il.

Une hausse à 0,3% en janvier

Depuis 1970, le Smic est recalculé chaque année pour suivre l'évolution des prix à la consommation et celle du pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO), un mécanisme automatique auquel le gouvernement peut choisir d'ajouter un coup de pouce supplémentaire. Fin 2011, près de 2,6 millions de Français touchaient le salaire minimum (9,40 euros de l'heure), soient 1.425,67 euros bruts mensuels pour 35 heures.

Selon Les Échos, la hausse qui sera annoncée aux partenaires sociaux lundi devrait se limiter à environ +0,3%, soit trois centimes de plus par heure travaillée. Cette faible revalorisation s'expliquerait en partie par une hausse limitée des prix à la consommation (-0,2% en novembre; +1,4% sur un an).