SNCF : ces chères vacances au ski...

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Thomas Morel avec Julien Pearce , modifié à
D'après la CLCV, les prix flambent en direction des stations de ski pendant les vacances.

Haro sur les billets de train. Les prix de la SNCF, régulièrement critiqués par des clients fatigués de devoir affronter une jungle tarifaire pour acheter les billets qu'ils souhaitent, sont cette fois dénoncés par la CLCV. L'association de défense des consommateurs se penche sur les prix, le nombre de places et le coût au kilomètre.

• Des prix plus élevés… L'association, qui s'est intéressée aux places vendues cet hiver, a constaté qu'à réservation équivalente, la SNCF fait payer plus cher les voyageurs qui privilégient les vacances scolaires. Par exemple, un Paris-Annecy pour partir aux sports d'hiver ce vendredi coûte en moyenne 103 euros, selon la date à laquelle il a été acheté. Alors que le même trajet, cette fois pour un départ le 22 mars, en coutera en moyenne 73,6, soit environ 30 % de moins.

Et la différence de prix se ressent même sur les billets les moins chers : pour le même trajet, un départ le premier mars déniché trois mois à l'avance est au minimum de 67,2 euros, alors que si, au contraire, on privilégie le 22 mars, les prix tombent à 25 euros. Près de trois fois moins.

Martine, en partance pour Grenoble avec ses 4 petits-enfants, confirme au micro d'Europe 1 avoir dû déboursé nettement plus (250 euros) ce 1er mars par rapport à juillet dernier : "il y a facilement 30% de plus. C'est un peu n'importe quoi : quand vous prenez plusieurs personnes dans un même wagon, il n'y en a pas deux qui ont payé le même prix. Et quand on regarde les prix sur Internet, chaque jour ça bouge, ça monte."

Ce scénario semble se reproduire à toutes les vacances scolaires. Ainsi, les prix annoncés sur le site Internet de la SNCF pour un trajet Paris - Bourg-Saint-Maurice sont significativement plus élevés pour un départ le 4 mai, pendant les vacances de Pâques, que deux semaines plus tard, hors vacances scolaires :

3-mai-aller
18-mai-aller

…Pour un nombre de billets plus limités. Mais ce n'est pas tout. La CLCV s'étonne également du manque de billets proposés pour les vacances scolaires. L'association donne l'exemple d'un trajet Paris-Moutiers le 2 mars, pour lequel la plupart des trains étaient déjà complets trois mois avant le départ. "Alors que la disponibilité s’avérait parfaite pour les voyages d’été, celle pour rejoindre les stations de ski est assez précaire", regrette l'association.

Paris-Moûtiers

© CLCV

Image CLCV

En décembre, Julia a acheté des allers simples vers Annecy avec ses 3 enfants. Montant global : 240 euros. "Il me semble qu'on paie cher pour des billets que j'ai pris il y a  trois mois", déplore-t-elle au micro d'Europe 1. "Il me semble qu'avant, quand on les prenait à l'avance, on les payait moins chers. On essaie de regarder le planning, de s'y prendre à l'avance et malgré tout, à un jour près, les prix sont plus élevés. On se demande combien de billets sont peu chers…"

Les Parisiens privilégiés. Autre curiosité, la SNCF semble privilégier ses clients parisiens : pour un départ ce week-end, le prix au kilomètre est supérieur de 9 % en moyenne pour un départ hors Paris que pour un départ depuis la capitale. Un résultat "logique" pour la CLCV, qui précise que "les trains partant de Paris comptent probablement plus de voyageurs, ce qui permet de mieux amortir les coûts fixes et de proposer un prix bas".

Consultez l'étude de la CLCV ici :

   Etude Sncf Clcv Mars 2013 by   benoist_pasteau