Papandreou fait chuter les bourses européennes

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avec AFP , modifié à
Toutes les bourses européennes ont dévissé mardi suite à l'annonce surprise d'un référendum.

Les bourses européennes ont la gueule de bois. Plombées par l'annonce du référendum grec, lundi soir, les différentes places européennes ont connu un mardi difficile. Les places boursières ont fini la journée comme elles l'ont commencé : dans le rouge, à l’instar de celle de Paris clôturant en chute de 5,38%.

Même constat à Londres (-2,21%), à Francfort (-5%), Milan (-6,8%) et Madrid (-4,19%). Wall Street a suivi la tendance dès l'ouverture et perdait près de 2%. La chute la plus spectaculaire était cependant celle de la Bourse d'Athènes, qui perdait plus de 8% en début d'après-midi. Même tonalité sur les places asiatiques, qui ont clôturé en baisse, à l'instar de Tokyo (-1,7%) ou de Hong Kong (-2,49%).

Ce référendum "a choqué"

Cette tendance à la dégringolade est notamment due au plongeon des valeurs bancaires, les investisseurs étant à nouveau inquiets pour la zone euro après la décision de la Grèce d'organiser un referendum et un vote de confiance au Parlement sur le plan d'aide décidé à Bruxelles.

A la Bourse de Paris, les banques françaises ont même décroché, la Société Générale perdant plus de 16%. BNP Paribas a perdu quant à elle plus de 13%, tout comme le Crédit Agricole. L'idée d'un faillite totale de la Grèce est à nouveau évoquée dans les salles de marché. Les banques pourraient devoir accepter des pertes plus importantes que celles déjà prévue et, au pire, faire face à un véritable défaut sur la totalité des créances de la Grèce, a indiqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.

"Un défaut de la Grèce à 100% n'est plus à exclure. Ce qui risque d'avoir automatiquement des répercussions sur l'assise financière des banques et va accroître leurs risques de recapitalisation", a indiqué un intervenant sur le marché qui a requis l'anonymat.

Les banques avaient déjà accepté d'effacer 50% de leurs créances sur la Grèce dans le cadre du plan anti-crise mis en place très difficilement la semaine dernière au sommet européen de Bruxelles.