L'électronique plombe le bilan carbone des Français

  • Copié
avec AFP

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par la consommation des Français ont stagné depuis 2008, mais ce résultat masque de fortes disparités, celles liées à l'achat d'électronique ayant bondi de 40%, selon une étude du cabinet Carbone 4.

En 2012, les émissions de GES par personne pour la consommation de biens et de services se sont élevées à 10,1 tonnes équivalent CO2, indique l'étude sur la base de l'indicateur ECO2Climat. Selon cet indicateur, l'empreinte carbone de la France a, ces cinq dernières années, très légèrement augmenté (1,9%) mais compte tenu de la croissance de la population, le bilan par personne a diminué de 0,7%. "La stagnation du pouvoir d'achat sur les cinq dernières années s'accompagne d'une stagnation de la consommation de biens et de services par personne", relèvent les auteurs de l'étude.

Sur la période 1990-2010, les émissions de GES liées à la consommation ont augmenté de 25%, selon Carbone 4. L'indicateur ECO2Climat prend en compte les émissions dues à la consommation des Français, et donc aussi celles des biens importés, en forte augmentation. Ils sont produits principalement en Asie où "se situent les industries amont -chimie, métallurgie, composants- et où le charbon domine largement la production électrique", souligne l'étude.

Depuis 2008, les émissions dues à l'achat de produits électroniques ont bondi de 40%. Ce poste ne prend en compte que la fabrication de ces produits et non l'électricité utilisée pour leur utilisation (comptabilisée dans le poste énergie des logements). "Cette forte hausse s'explique par l'équipement des Français en télévisions à écran plat, smartphones et tablettes durant les cinq dernières années", indique l'étude de Carbone 4. Elle "contrebalance entièrement les gains réalisés sur la consommation d'énergie des logements", poursuit le texte.

En 2012, les principaux postes d'émissions de GES sont l'alimentation (environ 25%), l'achat de produits manufacturés (23%), les transports (18%), suivis des services, consommation d'énergie des logements et principalement le chauffage, et de la construction et entretien des logements.