Kem One demande un redressement judiciaire

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avec AFP

La demande de mise en redressement judiciaire du groupe chimique Kem One, issu d'une cession des activités vinyliques du chimiste Arkema au financier américain Gary Klesch, était examinée mardi matin par le tribunal de commerce de Lyon. Huit mois après sa création, le groupe chimique a annoncé lundi aux représentants du personnel qu'il envisageait une procédure de redressement judiciaire, mettant en cause l'avenir de quelque 1.300 salariés.

Par ailleurs, les salariés du site de Saint-Fons se sont réunis mardi à 10 heures en assemblée générale. "Notre but n'est pas de mettre le feu ou de faire des actions d'éclat", a déclaré mardi matin le délégué CGT Didier Chaix. "Nous voulons démontrer que l'entreprise est viable et dénoncer le fiasco d'Arkema, qui pour nous est responsable d'avoir cédé son pôle vinylique à un voyou de la finance", a ajouté Didier Chaix.

Né de la cession en 2012 des activités vinyliques du chimiste Arkema au financier américain Gary Klesch, Kem One affichait depuis plusieurs mois déjà des comptes fortement dégradées et les syndicats comme les pouvoirs publics s'en étaient inquiétés. De son côté, Gary Klesh estime avoir été victime d'une "fausse information" de la part d'Arkema sur les activités cédées et qui étaient déjà déficitaires. Il avait annoncé début mars qu'il poursuivait Arkema devant la justice et exigeait 310 millions d'euros de dommages et intérêts.