Florange : le point sur l'affaire Mittal

© REUTERS
  • Copié
et Carole Ferry , modifié à
Fustigé pour ses faux bonds, le patron du groupe de sidérurgie a multiplié les promesses.

Face à la pression médiatique et sociale, ArcelorMittal s'est décidé à sortir de son silence vendredi. Le groupe, discret depuis une semaine, a finalement choisi de communiquer pour tenter d'apaiser les esprits et répond aux inquiétudes point par point, dans un document de quatre pages qu'Europe 1 a révélé vendredi. Que peut-on retenir de ces promesses et comment on réagi les syndicats et les élus ?
>> A LIRE AUSSI : Mittal donne sa version

19.10.2012 Arcelor Florange 460x140

• La promesse d'investir à Florange. Oui, le groupe va investir sur le site de Florange dès le 1er semestre 2013, a assuré Lakshmi Mittal. L'enveloppe devrait être de 180 millions d'euros, le détail de ces investissements sera précisé jeudi prochain.

Et le projet Uclos ? Oui, malgré son abandon de la première mouture du projet, ArcelorMittal assure qu'il va investir dans le programme Uclos. Mais il s'agirait d'une nouvelle version de ce projet novateur de stockage des émissions de CO2. La direction s'est engagé à mettre en place un comité de pilotage des travaux de recherche pour cet "Ulcos 2". 13 millions seront consacrés à la recherche de nouvelles technologies, permettant de produire de l'acier propre, rejetant donc moins de gaz carbonique dans l’atmosphère.
>> A LIRE AUSSI : Ulcos, une illusion ?

Les syndicats n'y croient plus. Sur la papier, le groupe ArcelorMittal a donc rectifié le tir et multiplié les promesses, notamment d'un dialogue social exemplaire. Mais même écrit noir sur blanc, les syndicats affirment avoir du mal à croire à ces engagements, tant ils s'estiment avoir été si souvent floués par le passé.
>> A LIRE AUSSI : Les métallos de Florange à bout de nerfs

Le gouvernement, lui, espère. Ces nouveaux engagements pris par ArcelorMittal "confirment la crédibilité et la robustesse des actions engagées par le Premier ministre et le gouvernement pour sécuriser l’avenir du site de Florange, moderniser et renforcer ses installations et protéger les salariés des conséquences de la conjoncture, conformément aux objectifs fixés par le président de la République", s'est félicité Matignon vendredi soir.

"Ils répondent clairement aux interrogations soulevées par les élus locaux et les organisations syndicales", ajoutent les services du Premier ministre. Matignon a par ailleurs confirmé la nomination du sous-préfet de Thionville, François Marzorati, à la tête d'une mission de suivi de la mise en œuvre des engagements du groupe sidérurgique.