Doux : le procureur se dit "déçu"

Le tribunal de commerce
Le tribunal de commerce © MAXPPP
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Marion Sauveur avec AFP
Le tribunal de commerce a examiné vendredi les 15 offres et a mis sa décision en délibéré.

Les salariés de Doux seront fixés sur leur sort le 1er août prochain. Le tribunal de commerce de Quimper a mis en délibéré vendredi sa décision sur l'avenir du groupe, à l'issue d'une journée d'examen des quinze offres de reprise. Parmi elles, deux se détachent du lot : une de Sofiprotéol et une proposition de continuation de l'activité émanant de son dirigeant actuel.

Le parquet a dénoncé une "braderie"

Toutefois, aucune ne semble avoir remporté les suffrages du procureur de la République. Eric Tufféry s'est déclaré "déçu" par le faible montant des offres, pensant aux salariés qui risquent leur emploi. Ce n'est "pas un massacre mais des morts", a-t-il dénoncé dans son réquisitoire, parlant de "la braderie permanente" inhérente aux cessions et à la "condamnation des créanciers" du groupe Doux, notamment les éleveurs et les transporteurs.

Le parquet s'est interrogé sur l'indissociabilité des offres, qui a mobilisé les débats une bonne partie de la journée, exigée par les repreneurs. "Les offres sont-elles justes ? Rendent-elles compte de ce qu'est le groupe Doux, les inquiétudes des salariés et des créanciers ?", a-t-il interrogé, avant de conclure qu'il était "prématuré en l'état de répondre à toutes ces questions".

Des milliers d'emplois sont en jeu : 3.400 salariés chez Doux, quelque 800 éleveurs et 2.000 personnes employées par des sociétés de transport travaillant pour le groupe, sans compter les très nombreux sous-traitants.