Déficit : le FMI conseille à Paris de ralentir

Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à la France de ralentir l'an prochain le rythme de la consolidation budgétaire prévu par son programme de stabilité 2013-2017 pour ne pas menacer la reprise encore fragile de son économie.
Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à la France de ralentir l'an prochain le rythme de la consolidation budgétaire prévu par son programme de stabilité 2013-2017 pour ne pas menacer la reprise encore fragile de son économie. © REUTERS
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avec Reuters , modifié à
Le Fonds monétaire international estime que le gouvernement devrait davantage soutenir la reprise "hésitante".

Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à la France de ralentir l'an prochain le rythme de la consolidation budgétaire prévu par son programme de stabilité 2013-2017 pour ne pas menacer la reprise encore fragile de son économie.

Un taux de chômage à 11,6%. Dans les conclusions de sa revue annuelle de l'économie française, le FMI prévoit d'autre part que le taux de chômage culminera à 11,6% de la population active en 2014, après 11,2% en 2013, alors que le gouvernement s'est engagé à enrayer sa progression d'ici la fin de l'année. Sur la base de prévisions de croissance moins optimistes que celles du programme de stabilité actualisé remis au printemps à la Commission européenne, il n'entrevoit pas non plus de retour à un équilibre structurel des finances publiques avant 2017, soit un an plus tard que ne l'escompte Paris. Dans l'immédiat, il estime nécessaire de "ralentir quelque peu" le rythme de consolidation budgétaire par rapport à ce prévoit ce programme pour soutenir une reprise qu'il anticipe encore "incertaine".

Renoncer aux hausses d'impôts ? Pour y parvenir, il suggère au gouvernement, qui a prévu un effort de 20 milliards d'euros sur les finances publiques en 2014, de ne retenir que la partie limitation des dépenses de son programme, soit deux tiers du total, et de renoncer à de nouvelles hausses d'impôts. Cela représenterait, selon lui, un ajustement structurel de 0,5%, le 0,3% manquant pouvant "être rattrapé par le maintien d'un rythme régulier d'ajustement structurel sur une période plus longue que prévu par le programme de stabilité".

Le FMI retient toujours comme hypothèse une baisse de 0,2% du PIB français cette année suivi d'une croissance limitée à 0,8% en 2014, là où le gouvernement, qui devrait revoir ses hypothèses en baisse à la rentrée, table toujours sur +0,1% cette année et +1,2% en 2014.

Comme dans son rapport préliminaire publié début juin, il salue les réformes amorcées ces derniers mois par le gouvernement pour améliorer la compétitivité de l'économie française mais insiste sur la nécessité d'en accélérer le rythme.