Conférence sociale : Valls ne "minimise pas" le boycott

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Alexis Toulon avec AFP , modifié à
DOUBLE JEU - Le Premier ministre appelle les députés de son camp à "ne pas y accorder de portée excessive" et pointe le "manque de cohérence de la CGT".

L’info. Le gouvernement n’est pas insensible à la décision de certains syndicats de boycotter la conférence sociale. En effet, Manuel Valls a affirmé mardi qu'il ne "minimise pas" le départ de la CGT, de FO et de la FSU de la réunion. Il a toutefois appelé les députés socialistes à "ne pas y accorder de portée excessive", selon des participants à la réunion.

Le dialogue social doit continuer. Le Premier ministre a vu dans la décision de Force ouvrière et de Jean-Claude Mailly "une critique de la politique menée depuis deux ans", "pas un refus du dialogue social", et a épinglé un "manque de cohérence de la CGT" sur la SNCF ou les intermittents. A ses yeux, "parler d'autisme n'a pas de sens" et "il y a eu dialogue" entre le gouvernement et les organisations patronales et syndicales. Une vision qu’a confirmé Jean-Claude Mailly au micro d’Europe 1 en précisant que le dialogue social est "interrompu mais il n'est pas rompu". Il précise toutefois que celui-ci doit avoir lui tout au long de l’année et pas seulement "une fois par an".

Le pacte de responsabilité au cœur des débats. Manuel Valls a également rappelé que le pacte de responsabilité, est l’"enjeu central" de la conférence sociale. Il a cependant jugé que "le compte n'y est pas" car les branches professionnelles "ne sont encore que dix à négocier". Jean-Claude Mailly a pour sa part critiqué le président pour avoir lancé le pacte de responsabilité sans consulter les organisations syndicales. "Je lui ai dit hier, et il a reconnu qu’il aurait dû", a précisé le patron de FO.  Sur le compte pénibilité, il a réaffirmé aux députés PS que la loi serait "appliquée".

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