Chômage : pas d’embellie estivale en vue

© REUTERS
  • Copié
et Martial You , modifié à
EMPLOI - Les chiffres du chômage dévoilés vendredi soir s’annoncent mauvais. Et les futurs chiffres de la croissance risquent de noircir encore un peu plus le tableau.

Le chômage ne prend pas de congés, comme devraient le montrer les chiffres du nombre de demandeurs d’emplois au mois de juin, que Pole Emploi doit dévoiler vendredi. A l'image de ces derniers mois, il ne faut pas s'attendre à une énorme éclaircie sur le front de l'emploi, d’autant que d’autres indicateurs, qu’il s’agisse de la croissance ou des déficits, inquiètent de plus en plus.

Une tendance lourde à la hausse du chômage. Les chiffres du chômage pour le mois de juin ne seront pas bons, et pour cause : on décompte 16.000 chômeurs supplémentaires tous les mois depuis janvier. Et le mois de mai fut encore plus inquiétant, avec 25.000 nouveaux demandeurs d’emplois recensés.

06.03.Bandeau.Pole.emploi.chomage.MAXPPP.930.220

Un "été meurtrier" sur le front de l’emploi. L’inversion de la courbe du chômage n’est donc toujours pas à l’ordre du jour et le gouvernement en est bien conscient. Ces derniers jours, l’Elysée n’a pas caché que les perspectives économiques étaient mauvaises. Un parlementaire de la majorité parlant même d’un possible "un été meurtrier".

Les chiffres de la croissance et des déficits inquiètent (aussi). Si le gouvernement ne cache pas son pessimisme, c’est parce qu’il s’attend à d’autres mauvaises nouvelles. Tout d’abord les chiffres de la croissance, qui seront rendus publics mi-août et s’annoncent très mauvais : la croissance au second trimestre 2014 risque d’être nulle, voire négative.

>> LIRE AUSSI - France : le FMI prévoit une faible croissance

Résultat, la croissance pour l’année 2014, que le gouvernement estime à 1%, avoisinera  plus probablement 0,7%. Or moins de croissance, ce sont moins de rentrées fiscales et donc un manque à gagner pour l’Etat. Si les chiffres sont plus mauvais que les prévisions du gouvernement, ce dernier se retrouvera donc en septembre avec un trou imprévu de 6 à 8 milliards dans son budget. Problématique lorsqu’on sait que la France a déjà du mal à tenir ses engagements vis-à-vis de Bruxelles en matière de réduction des déficits.

>> LIRE AUSSI - Les réponses de Montebourg pour "redresser la France"