AAA : les dégradations continuent

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avec AFP
Dans le sillage de l'Etat, trois banques ont été dégradées par Standard & Poor's. La BNP résiste.

Ce n'est qu'une demi-surprise. Mardi matin, Standard & Poor's a dégradé trois groupes bancaires français. La société générale, le Crédit agricole et la BPCE sont désormais notés A par la plus influente agence de notation. Leur note est assortie d'une perspective stable.

Dans le même temps, la Caisse des dépôts, bras armé financier de l'Etat, s'est vue destituée de son triple A. Cette série de décisions est la conséquence directe de la dégradation de la note souveraine de la France le 13 janvier, a expliqué S&P.

La BNP échappe à la dégradation

La bonne nouvelle provient de la BNP qui conserve sa note de long terme AA-. Après avoir songé à abaisser sa note, S&P a finalement maintenu ce double A qui fait du groupe bancaire l'un des mieux noté en Europe. Mais la deuxième banque de la zone euro pourrait être dégradée dans les prochains mois, comme ses concurrents.

L'agence précise aussi que les notes de BNP Paribas, Société Générale, BPCE et Crédit Agricole SA seraient inférieures d'un cran si ces établissements n'étaient assurés d'un soutien indéfectible des pouvoirs publics en cas de difficultés.

Des conséquences non négligeables

Cette logique réaction en chaîne va rendre leur refinancement plus coûteux, ce qui ne sera pas sans répercussions. Les prêts aux particuliers et aux entreprises seront plus onéreux et plus rares, notamment les crédits immobiliers.

Selon des analystes, cette annonce de S&P avait été anticipée par les marchés, même si les valeurs bancaires reculaient dans la matinée à la Bourse de Paris. A 10h50, BNP Paribas reculait de 2,14% à 35,28 euros à la Bourse de Paris, Société Générale de 4,76% à 21,71 euros, Crédit Agricole de 4,07% à 5,00 euros et Natixis, filiale cotée de BPCE, de 5,42% à 2,27 euros.