Censure : la RATP répond à Guillon

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La régie pub du métro parisien se défend d'avoir arraché les affiches du spectacle de l'humoriste.

Les affiches de Stéphane Guillon ne seront pas restées longtemps en place dans les couloirs du métro parisien. L'humoriste, qui prétend en avoir distribué environ 300, a eu la mauvaise surprise de les voir toutes déchirées quelques minutes seulement après leur affichage.

Sur le site de micro-blogging Twitter, Stéphane Guillon s'est plaint jeudi après-midi de "censure sans explication" avant de réitérer ses propos dans la soirée au Petit journal de Canal +. Il a profité de la tribune qui lui était accordée pour demander à Metrobus, la régie publicitaire de la RATP de recoller au plus vite les affiches.

"Une affiche extrêmement douce", selon l'humoriste :

"En mai 2012, Stéphane Guillon s'en va aussi", annonce cette affiche qui fait tant parler. Par ce message "subliminal", elle ne serait pas conforme, selon Metrobus. "Toutes les affiches qui nous sont fournies doivent être examinées et nos conditions générales de vente prévoient que l'on reçoive une maquette quinze jours à l'avance", a expliqué vendredi midi sur Europe 1 Gérard Unger, le président de Métrobus.

"Les affiches doivent être examinées" :

"Nous sommes en période électoral, et la RATP est un service public et comme tous les services publics, elle est soumise à la règle de la neutralité politique", a-t-il ajouté, précisant qu'en "période électorale, cela ne poserait aucun problème".

"Où est le nom du président ?"

Stéphane Guillon a juré qu'il ne voyait pas en quoi elle posait problème. "On parle de connotation politique, ça dépend. 'Stéphane Guillon s'en va aussi'… en vacances, en week-end, à la piscine", s'est défendu l'humoriste sur le plateau du Petit journal.

"Et encore une fois, où est le nom du président ? Moi je trouve que c'est une affiche qui est extrêmement douce", a-t-il ajouté, avant de préciser qu'il se réservait le droit de porter plainte "contre celui qui a fait ça, car c'est très violent", d'autant plus "dans une démocratie". Ce qui n'effraie pas Gérard Unger. "J'avais déjà eu le problème avec un théâtre de chansonnier, il nous avait attaqué en justice et on avait gagné".

En tout cas, la promotion de ce spectacle que l'ancien chroniqueur de France Inter jouera à l'Olympia du 1er au 6 mai commence très bien.