Les glaneurs de plus en plus nombreux

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avec Martin Feneau
Récupérer des marchandises sur les marchés est le seul moyen pour certains d’étoffer leur panier.

Améliorer le quotidien demande parfois de ravaler sa fierté. C’est le cas de Nicole, "nouvelle" sur les marchés. "Au début j’avais un peu honte", confie cette femme qui vit du RSA, "puis je n’ai pas eu le choix", poursuit-elle. Et Nicole n’est pas la seule à devoir faire preuve d’humilité.

Glaner sur les marchés, n’est pas nouveau, mais le phénomène prend de l’ampleur, selon une étude réalisée par le Centre d’Etude et de Recherche sur la Philanthropie (CerPhi), à la demande du Haut Commissariat aux Solidarités Actives contre la Pauvreté.

Gérard, la soixantaine, vient régulièrement glaner, lui aussi, à la fin du marché pour améliorer son quotidien. Cela lui permet de se payer des fruits qu’il "n’a pas les moyens d’acheter" avec son revenu de 600 euros.

"Il y a de plus en plus de gens qui viennent", confie Gérard :

Mais à l’approche de l’été, ce n’est pas l’ampleur du phénomène qui inquiète le plus. "Alors que l’aide alimentaire est moins présente, les ressources des glaneurs sont plus rares et fragiles en raison des problèmes de conservation", écrit le centre d’études et de recherche sur la philanthropie, dans un communiqué. Le centre rappelle que les plus vulnérables (SDF, étudiants précaires, retraités, mères isolées...) sont les premiers à en souffrir.