TEST - Google Home, un assistant vraiment intelligent ?

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L'assistant intelligent Google Home fonctionne en anglais. © Google
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Avec son assistant intelligent, Google veut s’offrir une place dans la maison de demain. Nous l’avons testé en avant-première.

Depuis quelques semaines, les assistants intelligents se livrent une véritable bataille. Amazon a développé Alexa qui s'intègre dans les enceintes Echo et Google, de son côté, a créé Assistant qu'il propose notamment dans son enceinte Google Home. Les deux produits sont pour le moment uniquement disponibles aux Etats-Unis - et pour cause, ils ne fonctionnent qu'en anglais -. Europe 1 a pu tester Google Home. A quoi sert un assistant intelligent ? Est-il convaincant ? Verdict.

Une enceinte qui se fait oublier

Google Home se présente sous la forme d'une enceinte. Le produit est assez discret. Blanc, avec une protection de haut-parleurs gris à sa base, il est plus discret et moins imposant que son principal concurrent, Echo d'Amazon. Résultat, il peut facilement se faire oublier dans une maison et s'intègre aussi bien dans une bibliothèque, que sur un bureau ou dans une cuisine. Pour parfaire cette intégration, Google propose même des protections d'enceintes de différentes couleurs.

Pour faire fonctionner l'appareil, celui-ci doit être connecté à Internet. Le paramétrage est relativement simple et se fait via une application mobile dédiée. Un compte Google est nécessaire pour initialiser Home. Une fois toutes les étapes réalisées, l'appareil est fonctionnel. Un simple "Ok Google" ou "Hey Google" suffit à le lancer. Le microphone de l'enceinte est en effet activé en permanence pour écouter ce qui se passe dans la pièce et détecter lorsqu’on l’interroge. Un bouton présent à l'arrière de l'appareil permet d'ailleurs de le couper.

Du répondant et de multiples possibilités...

L'application mobile rattachée à l'enceinte propose une liste de tous les usages et des questions auxquelles l'appareil peut répondre. Les possibilités sont importantes, mais elles nécessitent parfois des accessoires. Si Google Home peut sans problème jouer de la musique depuis Spotify ou Google Music, il peut aussi vérifier l'état du trafic pour se rendre au travail (grâce à Google Maps), ou encore faire une recherche sur Internet. Car, Google oblige, Home a accès à toutes les informations que l'on peut trouver sur le moteur de recherche de la firme. Une ressource sans limite.

Lors de notre test, nous avons donc interrogé Home à plusieurs reprises sur des personnalités, des lieux, ou des données. De manière générale, l'appareil s'en tire bien. Il n'a aucun problème à dire qui est Bill Gates, Beyoncé, ou encore Emmanuel Macron. Pour ces réponses, Home se base dans la plupart des cas sur les fiches Wikipédia de ces personnalités. Surtout, Assistant comprend les questions en fonction de leur contexte. Demandez-lui "Qui est Emmanuel Macron ?" puis "Quel âge a-t-il ?" et l'intelligence artificielle comprendra que vous parlez du candidat à la présidentielle. Mieux, Google propose dans l’application mobile des liens pour en savoir plus sur la question.

Google Home permet aussi d'écouter la radio via TuneIn. "Ok Google, play Europe 1 FM" suffit par exemple pour lancer Europe 1. Mais les fonctionnalités les plus intéressantes nécessitent de disposer d’accessoires connectées à la maison. Un Chromecast, le petit appareil de Google qui connecte un téléviseur, permet de demander à lire une vidéo YouTube sur le téléviseur. Google Home peut aussi gérer les ampoules connectées Philips Hue. Lors de notre test, nous avons par exemple demandé à Home d'allumer les lumières en disant "Ok Google, turn on the lights" (allume la lumière).

... mais des manques

De manière générale, Assistant réagit immédiatement lorsque l'utilisateur lance Ok ou Hey Google. Il n'est d’ailleurs pas nécessaire de parler particulièrement fort. Seul problème, lorsque le volume de la musique ou de la radio est au maximum, il peut être nécessaire de s'y reprendre à plusieurs reprises... 

Certaines limitations sont en revanche regrettables, voire étranges. Google Home peut par exemple consulter l'agenda de l'utilisateur pour annoncer le rendez-vous à suivre, mais ne peut pas rajouter ou modifier des événements dans le calendrier. La vérification du statut des vols commerciaux est, elle, inégale. Elle fonctionne parfaitement pour certains vols, mais étaient incapable de nous annoncer que notre vol est retardé deux heures. Assistant annonçait simplement que le vol est "prévu". Autre manque étonnant, Google Home ne permet pas de noter des rappels alors qu'une liste de course est intégrée dans le service.

Heureusement, des mises à jour logicielles devraient suffire à combler ces manques et ajouter de nouvelles fonctionnalités. Car Home est clairement une base de travail sur laquelle Google va ajouter de nouvelles fonctionnalités petit à petit. L'une de ces nouveautés devrait être, courant 2017, la compréhension du français. De quoi ouvrir la voie à une sortie en France.